Le spectacle s’offrant aux automobilistes qui circulent entre Les Petits Ponts et Brot-Plamboz est plutôt macabre. Ames sensibles s’abstenir. Deux couples de corneilles ligotées par le cou sont pendues à des potences fixées à des poteaux électriques. De quoi s’agit-il? La réponse nous est donnée par Nicolas Jeanneret, propriétaire du champ de blé au-dessus duquel les corvidés se balancent au gré des vents. «J’ai demandé au garde-faune Fernand Dupré de me fournir des corneilles mortes pour effaroucher celles qui venaient manger mes semis de blé. Il y en avait des centaines ce printemps qui s’abattaient sur ma culture de céréales. C’était épouvantable.»
Cette méthode de dissuasion, moralement discutable aux yeux de nombreux amis de la faune sauvage, est en revanche «légale», relève Christophe Noël, inspecteur cantonal de la faune. «Les oiseaux confiés à cet agriculteur ont été abattus lors de tirs de gestion», précise-t-il.
Un côté sordide
C’est...