Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

Un drame à petites foulées

Dans son premier roman, Catherine Bex ausculte la folie d’un homme.

02 oct. 2015, 01:27
DATA_ART_9501561

«Ils serrent. Surtout ils serrent. Sans secouer. Mais ils serrent.»

Intrigantes, voire menaçantes, les premières phrases de «L’instant infime d’une respiration» sont un hameçon redoutable. Un focus d’autant plus percutant qu’il constitue un chapitre à lui seul.

Qui sont «ils»? Que serrent-ils? Tel le ver dans le fruit, l’interrogation se love dans la trame d’une banale vie de famille. A priori rassurante, comme le sont les douces peluches qui accompagnent le sommeil des enfants. Ou comme Martin, papa attentif habité jusqu’à la moelle par le sens du devoir.

Pas un documentaire

«Ils serrent.» «Ils ont serré.» Tel un leitmotiv, la phrase ponctue le court roman de Catherine Bex, tentative réussie de dépeindre une descente aux enfers, une plongée dans la folie, inspirée de faits réels. Car Martin finit par commettre l’irréparable, comme l’avait fait un homme en 2005 à La Chaux-de-Fonds.

«J’habitais là à l’époque, et ce fait divers avait...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias