«L’atout du camping du Locle est sa situation géographique», note le patron des lieux, Ludovic Ammann. Situé à 1000 mètres d’altitude, La Belle Verte est un havre de paix dans un écrin de verdure. A l’orée du bois, ce lieu de villégiature est surtout privilégié des autochtones.

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Sur 65 emplacements, 40 sont loués à la saison essentiellement par des Loclois. Ce choix garantit la pérennité du camping, créé à la fin des années 1970. En moins de deux, les campeurs débarquent au Communal, sur les hauts de la ville, pour se mettre au vert.

Les 25 autres emplacements sont destinés aux résidents de passage au camping, ouvert d’avril à fin octobre. Sur place, il est par ailleurs possible de louer deux caravanes et une roulotte.

En savoir plus : Camping La Belle Verte

Le climat des montagnes est à double tranchant: ces dernières années, il a été favorable, car les gens recherchaient l’air frais au Locle. Photo: Christian Galley

«On se tutoie»

«Simplicité». Le premier mot qui vient à l’esprit de Ludovic Ammann pour décrire La Belle Verte. «On se tutoie, l’ambiance est accueillante et conviviale. Les résidents sont d’âges et d’horizons divers, tous les milieux sociaux se côtoient. On a des retraités, des familles, des couples.»

Certains vont croquer un morceau à la buvette du camping. D’autres se rafraîchissent dans les bassins attenants au site quand le soleil brille. «Je paie un forfait annuel à la commune pour la gratuité de la piscine», précise l’exploitant.

Un florilège d’activités en plein air sont en outre proposées, du parcours vita à la pétanque. Sans oublier les nombreuses randonnées champêtres à découvrir dans les alentours.

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Qu’il pleuve ou qu’il vente, il y a toujours quelques irréductibles campeurs.

Ludovic Ammann, exploitant de La Belle Verte

Aux commandes de La Belle Verte depuis douze ans, Ludovic Ammann a constaté l’évolution des installations. Même s’il y a toujours des tentes, de plus en plus de gens viennent en camping-cars. Certains véhicules nécessitent d’ailleurs une infrastructure différente pour ne pas se retrouver embourbés en cas de pluie.

Car qui dit 1000 mètres d’altitude, dit climat capricieux. «Ces dernières années, la météo nous a été favorable. Des gens montaient au Locle pour avoir de l’air frais. Mais qu’il pleuve ou qu’il vente, il y a toujours quelques irréductibles campeurs», sourit-il.

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«Un petit village»

Quand Ludovic Ammann a repris l’exploitation du site, il recherchait un job plus manuel à côté de son emploi d’éducateur. Il a été servi, car les travaux de bricolage ne manquent pas.

«L’aspect relationnel est aussi très important. Le camping, c’est comme un petit village, il faut pouvoir répondre à toutes les demandes!», s’exclame le patron multi-casquettes. Seulement deux employés travaillent à ses côtés: l’un s’occupe du gazon, l’autre des sanitaires.

«Le camping est financièrement sain, mais ce n’est pas suffisant pour en vivre ou engager du personnel supplémentaire.»

Fort heureusement, La Belle Verte n’a pas souffert de la pandémie de Covid. «Le plus gros changement est l’origine des touristes: on n’a quasiment plus d’étrangers. En revanche, les Suisses allemands représentent 90% de notre clientèle de passage.»

Une fois par an, cette oasis de quiétude vit au rythme du Rock Altitude. Photo: Christian Galley

Ambiance rock

Quelques jours par an, cette oasis de quiétude prend cependant des airs de «Woodstock» avec le Rock Altitude. En 2020, le festival avait été annulé. Mais l’édition 2021 aura bien lieu les 13 et 14 août à la patinoire du Communal avec une formule adaptée à la situation sanitaire: des soirées spéciales Food & Live shows.

«Le festival organise son propre camping, mais on a quand même des festivaliers qui viennent à La Belle Verte. Certains résidents préfèrent le calme et évitent de venir pendant le Rock Altitude. Du coup, ça équilibre la fréquentation», relève Ludovic Ammann.

En savoir plus : Rock Altitude

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