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Trois joyaux du patrimoine horloger présentés dans trois musées neuchâtelois

Trois joyaux du patrimoine horloger ont été présentés ce jeudi matin au Musée d'horlogerie du Locle. Ils prendront ensuite la route du Musée international d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds puis du Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel.

19 avr. 2018, 18:40
Les trois objets s'offriront aux regards de la population dans une exposition itinérante de six mois.

Une pendule à oiseau chantant, un planétaire et une horloge astronomique: ces trois joyaux techniques et artistiques des musées neuchâtelois ont fait l'objet d'exceptionnels travaux de restauration. Ils s'offriront aux regards de la population dans une exposition itinérante de six mois.

L'exposition "Rêves en trois temps" sera inaugurée samedi au Musée d'horlogerie du Locle. Elle rejoindra le Musée international d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds (NE) fin juin, puis le Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel début septembre.

Plus de 4000 heures de travail ont été nécessaires, dont 2900 pour la restauration proprement dite, a expliqué jeudi devant la presse Nicole Bosshart, présidente de l'Association Automates et Merveilles, qui a coordonné le projet depuis 2015.

Art et mécanique

L'exposition met donc en valeur ces "trois témoins du génie horloger neuchâtelois", mais aussi les métiers qui ont été à l'oeuvre pour ce travail de grande ampleur. Une multitude de spécialistes de divers domaines y ont participé: horlogerie, ébénisterie, peinture d'art, musique mécanique, plumage et mécanique des oiseaux chanteurs, mais aussi un dendrochronologue et même un radiologue.

De plus, des apprentis de l'école technique du CIFOM, au Locle, ont participé à la reconstruction des chaînes à quatre maillons, nécessaires aux oeuvres à automates. Il a fallu se replonger dans les techniques anciennes pour les réaliser à l'identique.

Oiseau farceur

Les recherches ont aussi réservé leur lot de surprises. La pendule à oiseau chanteur de Pierre Jaquet-Droz (1721-1790) a ainsi donné du fil à retordre en matière de datation.

Cet appareil majestueux, d'un style intitulé "Empire retour d'Egypte", peut jouer plusieurs airs différents. Durant la mélodie, l'oiseau pivote sur lui-même en ouvrant le bec, en agitant ses plumes et en gonflant la gorge.

Au fur et à mesure des analyses, les experts ont constaté que cette pendule est en réalité un montage de différentes pièces, fait à la fin du 19e siècle. Reste que le mouvement horloger est bien d'origine. Et la pendule est d'autant plus riche en facettes historiques.

Le projet global pour les trois oeuvres, dont le budget atteignait 300'000 francs, a été soutenu par toute une série de sponsors. Ces trois objets emblématiques et leur restauration ont fait l'objet d'un film et d'un coffret de trois livres publié aux éditions Alphil.

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