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Une juge arrive à concilier de drôles de voisins à La Chaux-de-Fonds

Lors d’une audience de tribunal de police de La Chaux-de-Fonds, une juge parvient à concilier deux voisins comme chien et chat. Un accouchement aux forceps.

03 sept. 2018, 14:32
La paix entre des voisins n'est pas toujours acquise.

«Mais réglez donc vos problèmes! Ces conflits de voisinage doivent vous épuiser et même vous rendre malades!» L’autre jour au tribunal de police de La Chaux-de-Fonds, la juge Manon Siméoni a dû faire valoir toutes ses qualités de vraie juge de paix pour amener deux locataires chaux-de-fonniers du même immeuble à retirer leurs plaintes mutuelles.

L’un était accusé d’avoir vociféré des propos attentatoires à l’honneur de l’autre dans leur immeuble et ce dernier était prévenu d’avoir menacé son vis-à-vis et diffamé sa femme, à la fête des Promos an Locle (2016) quelques semaines plus tôt.

Ce n’était pas gagné d’avance. Une séance de conciliation avait déjà échoué. Et à l’audience, les deux parties voulaient des excuses préalables, tout en se demandant qui allait payer quoi. La juge a noté qu’on en était déjà à 2000 fr. de frais de justice et qu’ils pourraient éventuellement être mis à la charge de l’Etat, sans convaincre absolument les protagonistes. Ni la femme de l’un d’eux qui assistait à l’audience. Est-ce parce que leurs frais d’avocat resteront à leur charge?

D’accord de s’ignorer, mais… 

Manon Siméoni a encore averti qu’en cas de condamnation de l’un ou de l’autre, voire des deux, comme cela arrive dans ce genre d’histoire, la situation risquait de s’envenimer encore. Finalement, les voisins chien et chat ont accepté de s’engager à s’ignorer. Mais aussi à trouver un accord en vue de retrait de plainte dans une autre procédure en cours, incluant la femme de l’autre voisin, qui elle n’était pas à l’audience.
«Vous êtes locataire? Aucun de vous ne cherche à déménager?» a enfin demandé la juge. Oui, ont répondu l’un après l’autre les deux voisins. Mais lequel partira en premier, laissant peut-être à l’autre le terrain?

«Je vous souhaite bonne continuation», a salué la juge à la fin de l’audience. L’épouse présente a encore grommelé en sortant de la salle quelque chose qui n’avait pas l’air très engageant. Et, c’est sûr, personne ne s’est serré la main. Une conciliation accouchée aux forceps…

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