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Très controversé, le projet de «Bel-Air 61» est enterré

Le projet de 11 appartements à Bel-Air 61 ne verra pas le jour. Les promoteurs, parmi lesquels deux employés du Service de l'urbanisme, ont été priés de revoir leur copie après que le département cantonal de la gestion du territoire a refusé de leur octroyer les dérogations qu'ils demandaient..

27 nov. 2009, 08:58

Le Conseil communal de La Chaux-de-Fonds avait expressément confié l'entier de l'examen du dossier à l'État. Devant son refus d'octroyer les dérogations demandées par les promoteurs du projet «Bel-Air 61», le Conseil communal «n'a pas eu à refuser le permis de construire puisque la demande a été retirée par les requérants après que les conclusions du département leur ont été communiquées», a-t-il précisé hier.

«Nous sommes soulagés que l'Etat agisse comme garde-fou», a confié Alain Parel, président de la section chaux-de-fonnière de l'UDC, parti qui avait dénoncé au Conseil général «ce projet mal ficelé. Un dossier où plus on a gratté, plus on a découvert une manière de faire discutable et une véritable inégalité de traitement en faveur du personnel de l'urbanisme. Madame Robert, cheffe des permis de construire à La Chaux-de-Fonds, a fait preuve d'une arrogance inacceptable en faisant fi des règles qu'elle impose aux autres. Ce n'est que justice pour tous les recalés du très pointilleux Service de l'urbanisme...», a-t-il estimé, en pensant également aux frères Baume, «qui ont dénoncé les faits avec courage, au détriment de leur intérêt personnel et qu'on a accusés d'être mal intentionnés».

Bonne nouvelle en effet pour Nicolas et Jean-Louis Baume. «Le Service d'aménagement du territoire nous a donné raison et nous l'en remercions. Nous avons toujours affirmé que ce projet ne respectait pas les règlements de la zone et que ces dérogations étaient inacceptables, contrairement à ce que prétendait l'architecte communal Denis Clerc, qui n'a pas voulu voir que ce projet n'était pas réglementaire. Ces employés se sont crus au-dessus des lois. Didier Berberat a essayé de sauver ce projet en commandant une expertise de complaisance, Pierre-André Monnard a toujours soutenu les promoteurs... Ces personnes sont responsables de ce gâchis, de tout l'argent dépensé en pure perte. Heureusement, le SAT a rendu une décision impartiale, comme il l'aurait fait pour n'importe quel citoyen».

Pour l'heure, «la vente du terrain est toujours d'actualité et elle pourra se faire prochainement», rappelle le Conseil communal. Si les promoteurs présentent un nouveau projet sur cette parcelle, celui-ci n'aura pas à être soumis au Conseil général. «La décision du Conseil général de vendre ce terrain aux personnes concernées demeure, pour autant qu'elles veuillent y construire, comme le dit l'arrêté, «un immeuble d'appartements en PPE». La vente n'est pas liée aux détails du permis de construire. Celui-ci doit simplement avoir l'aval des autorités compétentes, que sont le Département de la gestion du territoire et le Conseil communal, mais pas le Conseil général», a-t-il encore précisé.

Reste encore, pour l'UDC, «un lot de questions et une grande inquiétude sur le fonctionnement du Service d'urbanisme dans son ensemble. Le fait que ce projet ait été refusé pose la question de sa compétence et de sa crédibilité. C'est peut-être l'arbre qui cache la forêt... Pour que la sérénité revienne dans les esprits, nous attendons que le Conseil communal prenne des mesures exemplaires.» Malgré nos demandes répétées, les promoteurs du projet «Bel-Air» n'ont pas répondu à nos questions. /SYB

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