Le Swatch Group est intéressé par les locaux de l'usine Energizer à La Chaux-de-Fonds, qui fermera ses portes d'ici juillet. Le numéro un mondial de l'horlogerie cherche à s'agrandir rapidement afin de répondre à une demande qualifiée d'«extraordinaire».
Le groupe biennois est en discussion actuellement avec la direction d'Energizer, a indiqué le patron du Swatch Group Nick Hayek jeudi soir sur les ondes de la RSR. «On a besoin de surfaces et d'usines pour mettre nos machines et nos gens», a-t-il souligné.
Tous les segments, de Swatch à Breguet, font face à une «demande extraordinaire», avait relevé Nick Hayek auparavant devant la presse. Boîtes, aiguilles, cadrans, appliques font défaut. Le groupe prévoit d'investir entre 200 et 250 millions de francs cette année pour développer ses capacités de production.
La fermeture définitive du site Energizer a été annoncée mercredi à l'issue d'une consultation de trois semaines. La mesure laisse 226 employés sur le carreau. Le Swatch Group, qui cherche à embaucher massivement, pourrait également reprendre une partie des collaborateurs, a ajouté Nick Hayek.
«Si le Swatch Group désire développer ses activités à La Chaux-de-Fonds, on ne peut que s'en réjouir», a confié à notre journal le président de la Ville de La Chaux-de-Fonds, Laurent Kurth.
L'éventuelle reprise du site d'Energizer par le Swatch Group est susceptible de combler les vux du Conseil communal sur la qualité que devrait avoir, dans l'idéal, un repreneur du site, à savoir permettre une diversification et une consolidation du tissu économique local.
Il s'agit de favoriser des projets qui ne soient pas uniquement centrés sur la production horlogère, «quand bien même la Ville n'est pas propriétaire du site et n'intervient pas directement dans la vente». En l'occurrence, le Swatch Group «a d'autres cordes à son arc que la production horlogère», notamment dans l'innovation et dans le domaine recherche et développement. /lby-ats