«Dans le domaine de la gastronomie, La Chaux-de-Fonds, c’est la capitale de la concurrence entre Portugais.» Au restaurant Atlantic’o, le gérant ose une plaisanterie nimbée d’une pique, qui lève un voile sur une réalité. Après les épiceries spécialisées, les plats typiques portugaises ont envahi toute une palette d’établissements publics.
A des enseignes inclassables, passe-partout, on propose l’incontournable bacalhau (morue séchée), les moelas (gésiers de poulet) ou les francesinhas (sandwichs chauds). De manière discrète, mais crescendo, le phénomène aurait atteint un pic en 2015. «Rien que l’année dernière, il y a bien eu six à sept nouvelles ouvertures». Au cercle Le Dragon, un serveur repère désormais «plus d’une quinzaine» de points de restauration. Soit le double!
En essayant de rester amis
Issus de plusieurs vagues migratoires (voir encadré), les premiers tenanciers répondaient, au départ, à une demande. Celle d’une communauté en voie d’intégration, restée en même temps très attachée...