«Sept à dix litres de bière par jour, trois bouteilles de vin et une de whisky ou d’un autre alcool fort… Lorsque j’ai touché le fond, j’en étais à cette ivrognerie quotidienne, un supplice pour mon entourage», raconte Soy, graffeur de La Chaux-de-Fonds.
Dimanche, il fêtait publiquement – sur Facebook – ses 12 ans d’abstinence. «Une victoire, qui se mérite heure après heure. A force de volonté. Car on n’est jamais guéri, on reste alcoolique à vie. Mon père m’encourage à tenir. ‘Après cette accalmie admirable, une rechute serait regrettable’, me dit-il régulièrement.»
«Une maladie des émotions»
Soy a aujourd’hui 45 ans. Encouragé par son entourage à parler ouvertement de ses anciens démons, il se sent enfin assez confiant pour témoigner. «Et si ça aide ne serait-ce qu’une seule personne, ça aura servi.»
La première fois qu’il a bu? «À mes 15 ans, lors d’une sortie d’école. L’expérience aurait pu...