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Quelques mots pour enterrer 2009

29 déc. 2009, 07:12

Serge Bringolf, selon vous 2009 aura-t-il été pour les Montagnes l'année de la crise ou l'année Unesco?

Assurément les deux à la fois. Cependant si l'une est mondiale et subie, l'autre démontre la possibilité d'agir et d'orienter l'avenir localement. Les crises sont aussi des opportunités pour se remettre en question et progresser. Quant à l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, elle représente pour moi un acte majeur et symbolique des projets et développements en cours qui conduiront La Chaux-de-Fonds /Le Locle à passer d'une image de «vilain petit canard» à celle d'un cygne, à l'instar de la célèbre fable de Hans Christian Andersen. «Pensons globalement et agissons localement!» Je fais mien cet adage et je m'y inscris totalement avec le projet Robosphère qui se veut être une réponse pragmatique et régionale à un contexte globalisé.

Au vu de son action en 2009, à quelle personnalité des Montagnes attribueriez-vous une rose de Noël?

Je me sens très mal à l'aise dans le rôle de jury car chacun fait ce qu'il peut, avec les moyens qu'il a, dans le contexte où il se trouve. Ce n'est pas un manque de courage ni une tactique «diplomatique» mais une vraie conviction personnelle! Ne pas cataloguer, ne pas juger, ne pas étiqueter, mais se limiter à mettre son énergie à construire ce que l'on pense être bon et cohérent.

Qui, en revanche, mérite une salée?

En cohérence avec ma réponse précédente, je ne souhaite accuser personne pour les mêmes raisons. Créer des idoles et des boucs émissaires ne fait à mon sens que renforcer les problèmes. Utilisons nos capacités cérébrales à rendre «simplement» demain meilleur qu'aujourd'hui! Focaliser les problèmes et les solutions sur quelques personnes consiste selon moi à créer un alibi pour ne pas réfléchir soi-même aux problèmes, ce qui est nocif à l'intelligence collective, et dangereux pour l'espèce humaine.

Copenhague vient de s'achever. Quelle est votre contribution à la lutte contre le réchauffement climatique?

1. Pour quelques centaines de francs supplémentaires, je souscris chaque année des parts de courant vert «Jade Naturemade Star» en suffisance pour couvrir entièrement ma consommation électrique privée. Je prends soin de sélectionner des parts en hydraulique, éolien et solaire afin d'encourager la diversification des sources.

2. Je privilégie des produits bio et commerce équitable qui ont souvent un impact écologique moindre.

3. Si je prends l'avion, je prends également les options d'écocompensation proposées.

4. Je prends le train chaque fois que l'alternative est possible.

5. Je suis membre du WWF.

6. Je suis membre de la SSES (Société suisse pour l'énergie solaire) dont j'ai présidé le groupement neuchâtelois et dont j'ai été membre du comité central à Berne où j'ai entre autres mis sur pieds le projet «Bulles de soleil» (itinéraires de découverte d'installations solaires en Suisse). J'ai aussi été l'instigateur de la réalisation d'un bateau solaire qui a fait le tour des lacs suisses pour promouvoir ce genre d'embarcations. A leur sollicitation, j'ai également proposé au Festival open air de Mont-Soleil de compenser sa consommation électrique par des parts d'énergie renouvelable ce qui en a fait le premier festival européen compensé en énergie renouvelable. J'y ai également organisé le «Village solaire».

7. J'ai œuvré en tant que membre du comité d'organisation de la Course des 3 lacs (bateaux solaires).

8. J'ai voté «pour la Terre» à l'occasion du sommet de Copenhague.

9. J'ai décidé d'acquérir un scooter électrique en 2010.

10. Enfin, je poursuis l'idée de faire de Robosphère un exemple «Tekologique» c'est à dire qui marie à la fois la technologie et l'écologie. Mon ambition est de pouvoir à terme produire in situ toute l'énergie d'origine renouvelable nécessaire au fonctionnement du parc. /lby

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