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Quand les parkings et les buildings ont colonisé les verts pâturages

Dernier rendez-vous avec Goupi, le Chaux-de-Fonnier nostalgique, pour évoquer la progression de la ville en direction du sud-ouest, au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Grands ensembles et quartiers résidentiels colonisent peu à peu les verts pâturages. Considéré comme le plus grand immeuble locatif de Suisse, le Building 54, construit en 1955 au Bois-Noir, fait alors l'orgueil de la ville.

21 août 2009, 08:29

Sur la photo, on n'aperçoit que les Abattoirs construits en 1906 et le petit Bois-Noir, bien isolé dans les verts pâturages, sur les flancs de Pouillerel. Aujourd'hui, le petit bois, noyé dans l'agglomération qui n'a cessé de s'étendre, domine le quartier des Forges, «corbusianisant».

Dans les années 1960, les Montagnes neuchâteloises connaissent, comme ailleurs, une période de prospérité. En 1968, alors que la commune compte 40 000 habitants, on adopte un périmètre urbain conçu pour loger... 80 000 personnes! Ainsi poussent les grands immeubles à toits plats et les quartiers de maisons familiales en rase campagne, comme celui du Cerisier, des Herses, au Crêt-du-Locle, ou de Cappel. Peu à peu, l'agglomération progresse en direction de l'ouest. Bientôt les prés et les pâturages des Eplatures font aussi place aux grands ensembles, à vocation industrielle et commerciale. La tendance est aux buildings et aux parkings. Erigé en 1955, le Building 54 (Bois-Noir 15-23) est considéré, avec ses 10 étages et ses 150 logements, comme le plus grand immeuble locatif de Suisse. Si on ne voit plus aujourd'hui qu'une «machine à habiter» à la façade grise et terne, on évoque, à l'époque «une œuvre magistrale, faite de rigueur, de grandeur, de noblesse, de sourire et d'élégance». Le quartier des Forges, bien que poussé un peu trop vite, sans grande recherche architecturale et urbanistique, fait alors l'orgueil de La Chaux-de-Fonds qui y voit un clin d'œil à Le Corbusier. Cité oui, radieuse non. «Le Bois-Noir, La Recorne… A l'époque, il y avait beaucoup de fêtes là-haut. C'était le Yodler club qui organisait. Maintenant, ça n'existe plus. A peine un feu d'artifice pour le 1er août et c'est prêt!», déplore encore Goupi, notre Chaux-de-Fonnier nostalgique. /syb

Sources: Charles Thomann «La Chaux-de-Fonds, hier et aujourd'hui»; Raoul Cop «Histoire de La Chaux-de-Fonds»

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