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Prix Gasser décerné à Francis Kaufmann pour l’ensemble de son œuvre

Ce samedi, à la Foire du Livre du Locle, le Prix Gasser 2018 a été remis à Francis Kaufmann pour l’ensemble de son œuvre, poignant témoignage sur le monde rural jurassien au XXe et jusqu’à aujourd’hui.

08 sept. 2018, 19:27
Francis Kaufmann photographié par son petit-fils Guillaume Kaufmann, pendant la remise du Prix Gasser ce samedi.

À 87 ans, même dans une chaise roulante à cause de ses ennuis de santé, on voit bien que Francis Kaufmann a été une force de la nature. On devine en lui l’homme de la terre qui a pratiqué, avec son épouse, l’élevage bovin et la production laitière. À 54 ans, il a remis la ferme familiale à l’un de ses enfants et s’est tourné vers l’écriture, d’abord dans le journalisme comme correspondant local pour le journal «Agri», puis il a publié ses premiers livres.

 

Aujourd’hui, entouré des siens avec affection, il est sorti de sa chambre de patient pour profiter d’un beau moment de reconnaissance littéraire. Comme on aime en offrir, en toute modestie et respect, dans l’Arc jurassien. C’est à lui et à l’ensemble de son œuvre – une dizaine d’ouvrages - que le comité de lecture des Éditions G d’Encre a souhaité cette année remettre le Prix Gasser 2018, au Locle dans le cadre d’une Foire du Livre généreusement estivale. On a ainsi agi différemment que par le rituel habituel qui veut que le prix soit remis à l’auteur d’un ouvrage unique d’intérêt régional, littéraire ou pas.

Mise en valeur de la région

«L’œuvre de Francis Kaufmann nous plonge aussi bien dans le monde rural, en particulier des environs de La Chaux-de-Fonds, que dans celui directement lié à La Chaux-de-Fonds même, par exemple le café-restaurant des Faucheurs ou la Plume, alias la rue de l’Hôtel-de-Ville jalonnée d’établissement publics à la renommée sulfureuse», rappelle l’autre Francis, Bärtschi, du comité de lecture Des Éditions G d’Encre.

Francis Kaufmann, en train de dédicacer ses ouvrages après la remise du Prix Gasser. SP-Guillaume Kaufmann

«Combien de souvenirs qui nous sont également communs n’y sont-ils pas évoqués ayant valeurs de témoins historiques? Nous pensons par exemple aux collèges de campagne dont les deux derniers, encore en fonction il y a peu, viennent d’être vendus après tant d’autres, par les autorités chaux-de-fonnières.» Et il lit alors un extrait du livre «Miston» de Francis Kaufmann, où est évoqué le jeu de billes qu’on pratiquait au Bas-Monsieur à la récréation… Qui n’était pas le même qu’au Valanvron ou aux Joux-Derrière. Petite précision: Francis Kaufmann est né au Bas-Monsieur. Et y a passé son existence.

Drôle d’Emile

On rit en écoutant l’histoire d’Emile racontée par le lauréat du jour dans la publication «Changement d’ère» datant de 2009 et narrée, encore, par Francis Bärtschi. «Emile voulait partir en pèlerinage à Lourdes. Mais immodérément amoureux de la bouteille, il a en fait fini au buffet de la gare de Fribourg, d’où il est rentré piteusement après une semaine de noce, sans oser avouer tout de suite son échec.» 

Durant l’hommage, les proches de Francis Kaufmann sont clairement heureux pour leur père, grand-père, beau-père. L’un de ses fils s’essuie de temps en temps une larme sous le coup de l’émotion. Et Francis Bärtschi de finir son discours en précisant bien que Francis Kaufmann «ne pleure pas sur le passé, mais nous le fait revivre, il lui rend hommage. Et il affronte le temps qui passe en donnant toujours du sens à sa vie, dans un nouvel ouvrage à venir.»

 

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