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Prévenu de meurtre qualifié de «Dr Jekyll et Mr Hyde» par la défense

Ayant abattu son ex-épouse en janvier 2008 d'une balle dans la tête à bout touchant, un médecin a comparu aujourd'hui en audience préliminaire à La Chaux-de-Fonds. Il devra répondre d'assassinat, subsidiairement de meurtre, au cours d'un procès agendé dès le 18 mai.

01 avr. 2011, 17:35

Les faits se sont déroulés dans l'appartement de l'ex-épouse à laquelle l'homme avait ramené leurs filles de 10 et 8 ans après avoir exercé son droit de visite. Il a abattu son ex-épouse d'une balle dans la tête, la tuant instantanément. L'homme était muni d'un sac dans lequel il avait préparé son ancienne arme d'ordonnance, un pistolet  SIG P210 chargé, ainsi que six seringues.

Trois d'entre elles contenaient un puissant sédatif, les autres du chlorure de potassium, produit qu'il s'était procuré près d'un mois et demi avant les faits en sa qualité de médecin. Son sac contenait également un tournevis dont le manche était entouré d'un mouchoir, indique l'ordonnance de renvoi.

L'homme n'a rien tenté contre ses filles, contrairement à ce que les préparatifs pouvaient laisser penser. Ces dernières se trouvaient dans leur chambre au moment des faits, après un repas pris en commun. Après avoir commis l'irréparable, l'homme avait appelé la police.

La thèse du médicament perturbant
Au cours de l'audience préliminaire, la défense a esquissé ce qui sera sans doute sa ligne de défense, évoquant «Dr Jekyll et Mr Hyde». Il a été question d'une piste «pharmacologique», selon laquelle au moment des faits, le médecin était dans «une situation d'anormalité psychique née d'un médicament qu'il prenait à cette période». Thèse réfutée par la partie civile.

Domicilié à La Chaux-de-Fonds, ce Fribourgeois d'origine, âgé aujourd'hui de 55 ans, est actuellement en détention où il se trouve en exécution anticipée de peine. Son procès est agendé sur trois jours dès le 18 mai devant le Tribunal criminel de La Chaux-de-Fonds. /ats

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