«La Chaux-de-Fonds me manque. Les Chaux-de-Fonniers me manquent.» Christina Kitsos a attendu la fin de journée, enfin assise à une terrasse de Plainpalais, pour laisser parler toute l’affection qu’elle garde pour sa ville d’origine. Le mois de mai n’est pas loin et le printemps explose dans ce quartier populaire de Genève. La vie tourbillonnante semble directement charriée des eaux toutes proches du Rhône et de la Rade.
«Quand je pense que la maison de mon père a été brûlée par les nazis alors qu’il avait neuf mois et qu’aujourd’hui, je siège à l’exécutif de Genève, je me dis que la vie offre des opportunités de résilience incroyables. C’est sans doute là que s’enracinent mes engagements en faveur de la justice sociale et de l’égalité. Et c’est notamment la diversité et les différentes migrations qui font la richesse et la force de Genève.»