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Nuls en maths? Ce n'est pas si simple

28 juin 2011, 09:39

Les jeunes seraient-ils nuls en maths? En posant cette question, des membres neuchâtelois de la Fédération suisse des professionnels de la mécanique ont réussi à réunir, il y a une dizaine de jours au Locle, une cinquantaine d'enseignants et de formateurs professionnels, du Haut surtout, mais pas seulement. «Les voir réfléchir ensemble, c'était phénoménal, du jamais vu!», commente, ravi, le secrétaire de la fédération initiatrice, le directeur de l'Ecole technique du Cifom, Paul-André Hartmann.

Trop peu de maths

Le constat de base? De nombreux jeunes ne passent pas le cap des examens d'entrée en apprentissage ou dans les écoles professionnelles à cause de leurs résultats jugés insuffisants en maths. Les enseignants académiques ignoreraient trop les besoins des entreprises, qui auraient été jusqu'à constater que les jeunes ne savent même pas faire une règle de trois.

«Ce n'est pas qu'ils sont nuls, mais on a fortement réduit le nombre d'heures de maths. Comme on passe plus rapidement, à l'école, d'un chapitre à un autre, les élèves oublient ce qu'ils ont appris, y compris la règle de trois.»

Merci Harmos!

Les professionnels de l'enseignement mettent aussi en avant la pression de l'école pour l'acquisition de nouvelles compétences, en langues, en informatique, dans les domaines sociaux ou de la santé, sans compter les technologies de la communication. Ce qui a fait dire au chef du Service de l'enseignement obligatoire, Jean-Claude Marguet, qui participait à la rencontre: «En fait, le niveau des élèves augmente. Nos jeunes n'ont pas moins de compétences, mais des compétences d'un autre type». Des compétences, d'un autre côté, peut-être pas assez exploitées dans les entreprises.

Alors quels remèdes prôner pour ces «flèches» en maths? Pour Paul-André Hartmann, des mécanismes sont d'ores et déjà mis en place à l'école obligatoire, entraînés par l'introduction d'Harmos à la rentrée, en particulier par le passage de quatre à neuf périodes de maths pour les futurs profils techniques et scientifiques.

Version pratique

Mais, comme la réunion du Locle des profs et maîtres professionnels s'est si bien passée, un groupe a convenu d'approfondir de son côté la réflexion, version pratique. «Le but est d'améliorer concrètement le bagage des élèves pour qu'ils soient mieux à même d'entrer dans les filières de formation professionnelles techniques», résume Paul-André Hartmann. C'est sûr, on refera le point. / ron

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