L'article paru samedi dernier dans ces colonnes sur la traditionnelle fête des Graviers de la Société des Sentiers du Doubs reproduisait les propos de «pêcheurs de La Gaule» mettant en cause la Société des forces motrices du Châtelot et son propriétaire, groupe E.
Responsable de la commission de partenariat avec la Société des forces motrices du Châtelot, au sein de la société de pêcheurs La Gaule, Claude Mironneau indique que ces propos ne reflètent pas la position de la société. Il se porte aussi en faux contre plusieurs affirmations reproduites dans l'article. Ainsi, peut-on lire, «depuis que le groupe E a repris l'exploitation des mains de la défunte Ensa, rien ne va plus pour les pêcheurs». Puis: «Le courant est quasi nul en aval de l'usine électrique, durant la journée du samedi et du dimanche.»
Cette source est «manifestement mal informée» estime Claude Mironneau. En effet, la reprise de la SFMC par groupe E n'a rien à voir avec l'arrêt des éclusées durant le week-end. Cet arrêt date de la mise en service d'une turbine de dotation au pied du barrage, en 2006. «Cette turbine délivre en permanence 2m3 d'eau par seconde», explique Claude Mironneau. Mais elle ne répond pas au problème des crues et ne remplace pas les turbinages du samedi-dimanche. Groupe E en a conscience, indique Claude Mironneau», mais «il faut bien comprendre que l'exploitant agit dans la légalité. Par la négociation, nous tentons d'obtenir des améliorations à bien plaire».
Si les pêcheurs ont donc raison de dire que la situation n'est pas satisfaisante, il ne faudrait pas, en revanche, en tirer la conclusion, comme le suggère l'article, que groupe E n'entend pas les pêcheurs. S'il est «évident que les intérêts des pêcheurs et des hydro électriciens sont totalement divergents», le dialogue est permanent, dit Claude Mironneau. Ainsi, le 29 janvier 1998, une convention de partenariat a été signée avec SFMC, réglant les relations entre les deux parties.
Le problème d'alimentation en eau du secteur de première catégorie Usine du Châtelot - Les Poteaux durant les week-ends est un point actuellement en discussion dans le cadre de cette convention.
En ce qui concerne l'accord signé entre les cantons, la confédération et la SFMC, Claude Mironneau précise qu'il est entré en application le 1er juin. En conséquence, exprimer le souhait qu'il le soit rapidement alors qu'il l'est déjà est pour le moins surprenant. /lby