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Michel Déruns n'est plus

20 sept. 2011, 05:56

Michel Déruns s'en est allé à l'aube de ses 58 ans. Ancien journaliste et ex-propriétaire d'un bar de la place Espacité à La Chaux-de-Fonds, il a succombé samedi en Valais à un cancer contre lequel il luttait depuis bientôt quatre ans. Ses obsèques auront lieu demain à La Chaux-de-Fonds.

Michel était un enfant de la Métropole horlogère. Jusqu'au bout des ongles. «Son» HC La Chaux-de-Fonds - il y a évolué comme junior -, «son» Impar - il y a travaillé de 1977 à 2000 -, il les a défendus. Jusqu'au bout des ongles.

Bac en poche, il se destine, très provisoirement, à l'enseignement. Après un court passage à l'Ecole normale, il entre comme stagiaire journaliste à «La Tribune de Genève». Suivent «La Suisse» et l'Agence télégraphique suisse. Il rejoint son père Raymond à «L'Impartial» en 1977. D'abord à la rubrique locale, puis aux sports. Il y suit notamment les exploits cyclistes du Loclois Jean-Marie Grezet. Le vélo, aux côtés du hockey sur glace, figure au rang de ses sports de prédilection. Qui ne l'a pas entendu grommeler ou jubiler aux réussites ou aux échecs de son «poulain».

A La Braderie

Michel s'implique aussi sur le plan associatif. A La Braderie en premier lieu. Il est membre du comité et, plus particulièrement, chef de presse. Les anecdotes ne manquent pas, à en croire ses camarades de l'époque.

Lassé des week-ends passés sur les routes, dans les patinoires ou au bord des terrains, il accepte, à fin 1988, de reprendre le secrétariat d'édition du journal. Comme chaque fois, il s'emballe. Ici, ce sont les nouvelles technologies qui deviennent son quotidien. L'informatique fait son entrée à «L'Impartial».

Chef d'édition, il prend goût à suivre de près les événements qui secouent la planète. L'invasion du Koweït en 1990 le marque. Lui, en 1989, est allé en Irak, chez l'envahisseur. A la rédaction, personne n'hésite à mettre la main à la pâte pour offrir aux lecteurs l'édition la plus «fraîche». Quitte à arrêter deux fois la rotative.

Un autre rêve

Mais Michel Déruns nourrit un autre rêve. La fusion des quotidiens neuchâtelois en 1996 le fait réfléchir. Il ne trouve plus son compte dans son travail du soir à Neuchâtel. Car, et c'est un autre trait de son caractère, les amis lui manquent. Il les retrouve, lui derrière, eux devant, au comptoir du Forum début 2001. Il s'en fait de nouveaux. Se lance, une fois de plus, dans de drôles d'aventures: l'Euro 2004 et le Mondial 2006 de football sur grand écran. Il veut faire plaisir.

En 2007, il prend un nouveau virage. Une moitié d'épingle à cheveu. Il rejoint le Valais et ouvre un établissement à Nendaz. Le Forum. Pas question de renier ses origines. Ça ne dure que quelques mois. La maladie fait son apparition. Implacable.

Reste ce qui est déjà un souvenir: faire plaisir. Michel n'écoutait pas toujours la voix de la raison. Le bonheur des autres, souvent, lui suffisait. Adieu, l'ami!

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