Metteur en scène de théâtre, acteur et cinéaste, le Français Vincent Macaigne ne laisse personne indifférent. Qu’il soit porté aux nues ou vilipendé par la critique, il est sans nul doute l’un des créateurs parmi les plus originaux et forcément controversés du moment, au point de devenir une sorte de star dans son genre. Sa venue à l’ABC relève donc de l’événement.
Dramaturgie du choc
Apparu au seuil du troisième millénaire, Macaigne a depuis largement promené son air de chien battu devant la caméra et sur les planches. Au théâtre, le bougre a fait sensation en 2011 en revisitant à sa manière, très véhémente, «Hamlet» (qu’il ré-intitule «Au moins je laisserai un beau cadavre»). Rebelote trois ans plus tard avec sa version «foutoir» réactualisée de «L’idiot» de Dostoïevski, où il pulvérise de façon fascinante, mais un brin salissante pour les spectateurs, la séparation rassurante entre scène et salle. En septembre...