C’est déjanté, bourré de rebondissements originaux et de surprises de taille! Et pourtant, c’est tellement réaliste! Les Montagnes neuchâteloises peuvent être fières de compter parmi leurs habitants de jeunes talents en devenir juste exceptionnels.
Fruit d’un partenariat avec le Conservatoire de musique, le Collège musical et d’une collaboration avec les élèves d’Evaprod, du Collectif danse et de Circo Bello, la création «Trois fées loufoques» de Steve Muriset représente un magnifique échantillon de musiciens, chanteurs, comédiens et techniciens, tous mus par une même passion, les arts de la scène.
Une comédie musicale comme on les aime
Depuis l’immense succès de Starmania à la fin des années 1970, les comédies musicales foisonnent dans le monde entier avec plus ou moins de veine. Cent pour cent régionale, celle proposée au théâtre des Abeilles soulève l’enthousiasme, à tel point que l’on aimerait voir et la revoir. Malheureusement éphémère car conçue pour être jouée nulle part ailleurs qu’à La Chaux-de-Fonds, elle laissera des traces indélébiles dans la mémoire des spectateurs qui ont eu le privilège de pouvoir l’apprécier à sa juste valeur.
Photo: Cyrill Burri
Prouesses pyrotechniques
La pièce raconte l’histoire d’un adolescent, Louis (Roméo Henchoz), qui refuse de grandir. Un excellent prétexte pour imaginer trois fées qui vont totalement chambouler ce rêve d’enfant, avec costumes et décors à l’image d’un orphelinat d’autrefois, moult effets pyrotechniques – une prouesse sans précédent – et une scène en mouvement qui renforcent le côté fantastique du spectacle.
Des fées fofolles
Munies de leur baguette magique, les fées, dynamiques et fofolles à souhait, portent le scénario à bout de bras. De jeunes orphelins, quatre nains excentriques, un mage et un directeur épuisé par le poids des ans évoluent autour d’elles dans des chorégraphies fignolées jusqu’au moindre détail. Le difficile rôle d’être à la fois chanteur et comédien est parfaitement maîtrisé, avec peut-être parfois quelques maladresses que l’expérience saura effacer avec le temps. Pierre-Alain Favre
La Chaux-de-Fonds, théâtre des Abeilles, ve 1, sa 2 et di 3 novembre 2019.