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Les six mois d'Ekir, restaurant social

29 août 2009, 04:15

«Hamidou, sa spécialité, c'est le poulet. Alors là, il faut venir». Attablé devant un bœuf stroganoff pas mal non plus, Serge est enthousiaste quand il parle d'Ekir, le restaurant social de la rue de la Serre 90 à La Chaux-de-Fonds. Hamidou, c'est le cuisiner du jour. Il vient de temps en temps donner un coup de main, comme l'équipe d'une bonne vingtaine de bénévoles qui faire vivre cette table pas comme les autres. On y vient, pour sept francs., manger ensemble et partager un moment agréable, sans barrières sociales.

«En général, les gens qui nous aident sont au chômage, à l'AVS, à l'AI ou aux services sociaux, mais pas seulement», dit Maria Bignens, l'une des chevilles ouvrières du projet. Elle apprécie cette participation volontaire de personnes marginalisées qui, comme dans son Brésil natal, viennent aider les autres, en échange du repas gratuit et du plaisir de faire plaisir. «On est comme en famille», dit un convive.

Ekir fêtera - sans flonflons - ses six mois d'existence mardi. Avec un repas typique préparé par deux Dominicaines, Miguela et Kenia. La première, qui travaille, y passera son jour de congé. «Ça me plaît d'aider les gens», dit-elle. Maria Bignens en profite pour lancer un appel à tous ceux et celles qui désireraient faire goûter leurs recettes, du monde entier.

Mais aux yeux des initiateurs, l'anniversaire est surtout le signe que l'expérience basée sur le bénévolat marche. En revanche, les finances sont fragiles. «Les repas couvrent les frais, mais nous avons un peu la hantise du loyer», résume Djilali Harib, autre initiateur. Et comme la vieille machine à laver la vaisselle vient de rendre l'âme, il faudra encore trouver plus de 2000 fr. pour la remplacer.

Ekir salue le coup de pouce des Villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle qui ont donné chacune 1000 francs. «Mais à long terme nous aurions besoin d'une subvention régulière, pour assurer une stabilité de fonctionnement et réduire le prix des repas à cinq francs pour aller à la rencontre des plus démunis», explique Maria Bignens.

Dans l'immédiat, Ekir annonce pour demain son brunch du dernier dimanche du mois (10h-14h) et lance l'idée d'un repas du samedi soir par mois, destiné à ceux qui souhaitent passer une soirée resto qu'ils ne peuvent se permettre ailleurs. Une idée. /ron

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