«Tout le monde doit pouvoir manger à sa faim!», estime Willy Nydegger. «En Suisse, on préfère souvent cacher ce genre de choses, mais je connais plusieurs personnes qui sont dans le besoin».
A 59 ans, au bénéfice d’une retraite anticipée et d’une rente invalidité, le Chaux-de-Fonnier Willy Nydegger ne roule pas sur l’or. Mais il est riche d’une vingtaine de poules et autant de lapins, qu’il élève dans le jardin collectif de son immeuble, rue de la Charrière, à La Chaux-de-Fonds. Alors depuis qu’il a appris l’existence du centre de distribution alimentaire Partage, il y apporte le surplus de ses œufs, une soixantaine chaque semaine. «Mais pas en ce moment, à cause de ces histoires de grippe aviaire», précise-t-il. Du reste, la ponte est nettement réduite les mois d’hiver.
Du centre alimentaire, il repart souvent avec les déchets de légumes et le pain sec, pour nourrir ses animaux...