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Les jardins loclois manquent de jardiniers

Quand verra-t-on refleurir des jardins populaires? Interpellé par les popistes loclois via une interpellation mardi soir, le Conseil communal n'entrera pas en matière, l'offre étant supérieure à la demande.

27 août 2009, 04:15

«Qu'il est lointain le temps où l'on se retrouvait dans les jardins familiaux!», a déploré le conseiller général popiste Raphael Resmini mardi soir.

Via une interpellation intitulée «Quand verra-t-on refleurir des jardins populaires?», l'élu loclois a rappelé à l'hémicycle les nombreux atouts de ces petites parcelles de nature, situées en milieu urbain, selon un concept né à la fin du 19e siècle.

«Nous vivons dans une ville ouvrière, qui, avec le temps, compte une catégorie d'habitants qui, malgré leurs efforts, vivent, voire survivent, dans des conditions difficiles, voire précaires», a-t-il commencé. «Ces jardins sont un moyen de regroupement et de rapprochement des différentes classes de population et sont reconnus comme outils de développement social, chargés de la lutte contre l'exclusion.»

Outil de sensibilisation des enfants à une alimentation plus saine, «le jardin populaire est la preuve qu'avec peu de moyens, on peut faire de belles choses et transmettre ce qui est en train de disparaître...» Mais l'intérêt pour ces jardins semble lui-même avoir disparu. De fait, «la Ville possède 164 parcelles d'environ 100 m2 chacune qui, indépendantes des immeubles communaux, peuvent être louées par tout habitant de la commune du Locle au prix de 30 francs par année», a confirmé le conseiller communal Cédric Dupraz. «Or, sur ces 164 places, 120 seulement sont louées actuellement. Il en reste donc 44 de vacantes. Le Conseil communal constate une sous-utilisation de ces jardins situés dans la zone urbaine.» Sa réponse coule de source: «On ne veut pas mettre de nouvelles parcelles à disposition puisque la demande est inférieure à l'offre.»

A La Chaux-de-Fonds, les jardins populaires existent également et sont attribués par la gérance communale. Situés principalement aux alentours du cimetière, à la rue de l'Industrie ou encore à Bonne-Fontaine, les quelque 157 parcelles, à l'inverse du Locle, font toujours des envieux. «L'ambiance y est très conviviale. On y vient planter des salades, faire des grillades ou organiser des apéros», raconte Jean-Michel Ischer, gérant des immeubles communaux chaux-de-fonniers. «Mais ces jardins sont très recherchés. Toutes les parcelles sont louées actuellement», confie-t-il. /SYB

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