Réduire les prestations communales accordées aux personnes âgées et aux invalides les plus démunis, c’est une des pistes évoquées par le Parti libéral radical (PLR) du Locle pour faire des économies, plutôt qu’augmenter les impôts, comme le propose le Conseil communal.
Dans un postulat qui sera soumis au législatif mercredi 30 janvier, le groupe PLR demande que soient listées et chiffrées les prestations sociales communales. L’exécutif loclois est en outre chargé de présenter un comparatif avec les prestations offertes dans les autres communes du canton.
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Revenus historiquement plus bas qu’à Neuchâtel
Au Locle, les bénéficiaires des prestations complémentaires résidant chez eux reçoivent une allocation trimestrielle de 792 francs pour les personnes seules, 996 francs pour les couples et 528 francs par enfant. Le montant est, certes, plus élevé qu’à Neuchâtel. Cela s’explique par le fait que les Loclois sont plus dans la difficulté au vu de leur revenu moyen, bien plus faible que celui des Neuchâtelois, soit 58’000 francs contre 70’000 francs dans le chef-lieu.
Cette différence de revenu n’est pas nouvelle. Dans les faits, les régions industrielles – notamment certains secteurs comme la machine-outil – et frontalières ont des revenus plus bas et par conséquent les ouvriers cotisent moins. Cela se répercute sur le montant de leur rente AVS et leur deuxième pilier, une fois parvenus à l’âge de la retraite.
Beaucoup, bien qu’ayant travaillé toute leur vie, se trouvent alors dans une situation de précarisation importante. La charge de cette action solidaire représente quelque 380 000 francs par année au Locle.