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Les «Insoutenables longues étreintes» de quatre trentenaires au TPR de La Chaux-de-Fonds

Le Théâtre populaire romand, à La Chaux-de-Fonds, accueille une pièce écrite par le russe Ivan Viripaev, pleine d’une poésie rêche qui nous ramène à nos propres déchirures.

09 janv. 2019, 16:01
Quatre trentenaires tentent de retrouver le chemin de la liberté dans «Insoutenables longues étreintes».

Quatre écorchés de la vie qui traînent leur désespoir et leur bile noire dans les rues de deux grandes villes. A la recherche de leur liberté perdue, envolée au contact de leurs souffrances existentielles.

Le Théâtre populaire romand a choisi d’accueillir «Insoutenables longues étreintes», comédie dramatique à la fois froide, lumineuse et tendre, pour entamer sa deuxième partie de saison.

Drogue, avortement, tentative de suicide

L’œuvre dresse un tableau noir et désarmant de ces quatre trajectoires qui, à un moment donné, finissent par se croiser à New York et à Berlin. Amy, Monica, Charlie et Christophe, trentenaires giflés par les échecs et les déchirures infligés par la vie, errent dans leur propre existence à la recherche d’une oasis d’espoir et de bonheur.

Drogue, avortement, tentative de suicide ou encore régime végan les ont épuisés. Ils se séduisent, se rapprochent, s’aiment et se détestent, consument leurs émotions et leurs désirs à la vitesse de l’éclair, pourchassés par une réalité qui les oppresse.

Personnages narrés

Les protagonistes apprennent à apprivoiser les vives douleurs infligées par le monde extérieur pour les muer en énergie créatrice, qui les remontera à la surface. Ils n’y parviendront qu’au travers de prises de conscience tardives, qui surviennent comme des décharges électriques.

Le texte d’«Insoutenables longues étreintes» est le dernier en date à avoir été écrit par son auteur, le Russe Ivan Viripaev, en 2014. Un texte déroulé sous forme de talk-show, mis en scène par Galin Stoev, ami de l’auteur. Sur les planches, les comédiens n’incarnent pas les personnages, mais les narrent comme une histoire.

Le mal-être incessant qui les frappe renvoie à la propre biographie de leur créateur: ses amis décimés par les excès et l’insouciance de la jeunesse, son passé alcoolique, et sa renaissance en ascète convaincu, sans fumée, sans alcool et sans viande.

Quel remède l’a donc soulagé de ses souffrances? Son personnage Monica livre peut-être un indice: «Je te rencontre, tu me rencontres. Ma tendresse rencontre la tienne, et l’univers s’élargit.»

 

Infos pratiques

Théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds, rue de Beau-Site 30, vendredi 11 à 20h15, samedi 12 janvier à 18h15.

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