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Le week-end de Pâques n'a pas réussi au Bonhomme Hiver loclois

L'organisation du carnaval lors du week-end pascal aura moins marqué les esprits que le facétieux Bonhomme Hiver.

01 avr. 2018, 18:28
/ Màj. le 02 avr. 2018 à 15:36
Symbolique, cette année, du futur tunnel de contournement du Locle, le Bonhomme Hiver a mis plus de trois quarts d'heure pour s'embraser, et encore!

"En tant que musulman intégré, je reconnais que ça m’a un peu choqué quand je l’ai appris. Mais après coup, j’ai trouvé que ça génère une belle attraction au Locle, qui profite à la population et fait sortir les enfants.»

C’était le dernier mot de Mohamed, samedi après-midi, joyeux d'avoir participé à un carnaval du Locle aux couleurs pascales. Entre les festivités chrétiennes et carnavalesques, la collision de dates n’a suscité sur place aucun malaise palpable. Ce qui a vite rassuré Dominique Vogelbacher, président d’organisation, qui savourait un esprit festif et une belle ambiance. «Plus personne n’a en tout cas mis le doigt là-dessus.» 

Gens disponibles pour la fête

La perspective d’un carnaval à Pâques, ce n’était pourtant pas du goût de tout le monde pour cette sixième édition sur sol loclois. A l’annonce de la nouvelle, certains puristes avaient craint pour le respect des traditions. A l'inverse, comme cette Chaux-de-Fonnière, plusieurs carnavaliers s’en réjouissaient: «Au cours d’un long week-end comme celui-ci, les gens sont particulièrement disponibles pour fêter.»

Le vendredi soir déjà, même la température ambiante n'arrivait pas à décourager les foules. Sous la grande tente chauffée, plus de 100 personnes ont goûté à la fête de la bière, puis aux deux concerts. Pour les bénévoles indéfectibles, la nuit a été aussi courte que d’habitude. «A deux heures du matin, on avait encore bien du monde au bar.» 

Une jeune clique très appréciée

Le lendemain, la mayonnaise  a même bien pris à partir de midi. Grâce aux premières éclaircies, tout d’abord, puis à la venue de Fleurier de la guggenmusik Les Britchounnets.  Omniprésente et dynamique, la jeune clique a séduit de par son répertoire éclectique et son entrain. Jusqu’à faire oublier deux de ses aînées, qui s’étaient désistées en raison des fêtes de Pâques. A l’heure de défiler, elle a euphorisé un cortège minimaliste.

Observant le grand nombre d’adultes sans déguisements, un spectateur grimé commentait: «Ce qu’il ferait bon prévoir, l’an prochain, c’est un stand de location de costumes et de masques bon marché.»

Auprès du food truck O’Cheese & more, arrivé de Fribourg avec ses spécialités fromagères, le patron Alain Rappo avait le sourire. Bien que souffrant de la «faible affluence» aux points de ravitaillement, l’itinérant ne regrettait pas ce premier déplacement. «Les gens ont goûté à tout et trouvé excellent. De ce côté-là, je considère que le but est atteint.» 

Vers une attente interminable?

Pendant que la tente faisait le plein de monde en soirée, une question taraudait encore quelques esprits. Mais en quoi était donc conçu le Bonhomme Hiver, à l'image, cette année, du futur tunnel de contournement de la Mère-Commune?

Placé sur le bûcher vers 18 heures, le personnage a mis plus de trois quarts d’heure pour s’embraser, et encore! Sans même atteindre une destruction totale, il aura fallu deux bouteilles d’alcool à brûler, ainsi que les coups de pique bien ciblés de Dominique Vogelbacher. Si l’on doit se fier au mythe carnavalesque, la construction du tube promet de se faire attendre...

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