C’était avant que le tango ne s’encanaille avec les plus prestigieux orchestres symphoniques, avant que les musiques populaires n’entrent dans nos conservatoires de musique. C’était au début des années 1960. Bandonéoniste imprégné de musique classique, Astor Piazzolla (1921 – 1992) transgresse alors toutes les frontières au grand dam des gardiens de la tradition.
Le nuevo tango
Fasciné par Bach et Stravinsky, l’Argentin impose non sans mal de nouvelles façons de jouer le tango. Le quintette neuchâtelois rend hommage au génie visionnaire de Piazzolla avec un programme qui puise dans toutes ses époques de création, en particulier les fécondes années 1960, durant lesquelles le bandonéoniste acquiert enfin la reconnaissance avec son fameux Quinteto Nuevo Tango.
Accordéon en chef de file
La formation des cinq Neuchâtelois, Piazzolla mi corazon, reprend la même configuration: cordes, piano, à l’exception du bandonéon remplacé par l’accordéon de Serge Broillet, initiateur du projet. Lui aussi fédère à...