Jour de marché à La Chaux-de-Fonds. Jour de remise de matu pour Estelle Fröhlicher, 18 ans depuis le 22 décembre. Pas de quoi, pourtant, déroger à cette habitude de simplicité qui la caractérise. Vêtue d’une veste en jeans et d’un simple T-shirt blanc, elle se contente d’un verre d’eau pendant tout l’entretien. Pour elle, l’essentiel est ailleurs. «Je n’ai pas de gros besoins d’argent, je sors peu, j’achète un strict minimum.» Elle, ce dont elle rêve, «c’est réaliser le rêve des autres». «J’avais dit cela quand j’étais plus jeune; ça avait un peu choqué mon entourage», se souvient-elle.
Mais l’idée est toujours solidement ancrée. Son but, c’est d’exercer un métier «dans l’humanitaire». «J’ai toujours aimé le contact avec les gens, en particulier ceux qui sont en marge, que les autres s’amusent à rabaisser.» Pour atteindre son but, elle s’est inscrite en sciences politiques à l’Université de Lausanne. Elle...