Bonne nouvelle pour le restaurant social chaux-de-fonnier Ekir, fermé depuis août dernier sur décision du Service de la consommation et des affaires vétérinaires (Scav). Les travaux nécessaires à la transformation des locaux, pour répondre aux exigences sanitaires, pourront être entrepris grâce à un don de 20 000 francs de la Fondation Favre-Robert-Guyot-Bingguely.
«Cette fondation est administrée par le Conseil communal de la Ville de La Chaux-de-Fonds et Katia Babey en est la présidente», explique Maria Friedli, bénévole de longue date dans l’association. «Le conseil a accepté de mettre à notre disposition la somme de 20 000 fr. pour le chantier de transformation de la cuisine exigé par le SCAV. Ce montant sera géré par Katia Babey selon nos devis et nos dépenses.»
La fermeture d’Ekir, unique restaurant social de la ville, où il était possible de manger un repas pour 7 francs, avait suscité une vive émotion et avait entraîné une interpellation du Parti ouvrier populaire (POP) au Conseil général.
Les bénévoles d’Ekir sont soulagés et reconnaissants. «Rien ne serait possible sans l’aide de plusieurs partenaires et soutiens». Parmi eux, Table Suisse, la Loterie Romande, des clubs services, la coopérative Partage, l’Association de défense des chômeurs ou encore Unia. Manque malgré tout encore du beurre dans les épinards. Tout don est le bienvenu.
«Ekir est un projet de et pour la population de La Chaux-de-Fonds. Avec la crise que nous allons vivre prochainement, son existence est d’autant plus nécessaire».
Projet suivi par des pros
Le suivi du projet sera assuré par l’architecte Pierre Estoppey. Sarah Bersot, responsable du restaurant social Caritas avant sa fermeture, sera à disposition pour les aider à la mise en place du dossier d’autocontrôle, selon le guide des Bonnes Pratiques dans l’Hôtellerie et la Restauration (BPHR). «Je veillerai à ce qu’Ekir puisse ouvrir dans les bonnes conditions et selon les normes d’hygiène exigées par le canton.»
Cerise sur le gâteau, chaque bénévole sera formé par Michel Vuillemin, responsable de formation à l’Ecole Eurêka et consultant en hygiène à GastroNeuchâtel, dont il est le président d’honneur.
Le chantier débutera dès la fin du confinement. «Il n’est pas trop conséquent, mais devrait prendre en tout cas un bon mois.»