Qui n’a jamais aperçu une cigogne posée sur un toit chaux-de-fonnier où postée dans une prairie de La Sagne en attendant la sortie d’un campagnol imprudent? Cet échassier est l’oiseau le plus emblématique de la migration dans les Montagnes, mais il cache une myriade d’autres espèces, formant ce qu’il est convenu d’appeler le peuple migrateur.
Migrants climatiques
La grande transhumance des oiseaux sauvages est en cours. Entre août et novembre, ils survolent les Montagnes neuchâteloises par centaines de milliers. Ces volatiles ne sont pas des migrants politiques ou économiques, mais plutôt climatiques. Ils fuient les régions du nord de l’Europe à l’approche de l’hiver pour rejoindre des latitudes plus hospitalières. «Ces oiseaux n’auraient aucune chance de survie en restant chez eux. Ils doivent impérativement effectuer des milliers de kilomètres pour trouver de quoi se nourrir», signale le biologiste chaux-de-fonnier Valère Martin. Le pourtour méditerranéen et l’Afrique subsaharienne constituent...