Dans la procession massive et anonyme du mythique marathon de l’Engadine, à l’abri d’une volée de bâtons et de skis, se cachent quelques histoires intimes.
Le 11 mars, au milieu d’une foule de 14'000 fondeurs, trois générations de Mojon progresseront comme une inséparable cordée, attachée par des liens que cette famille a su garder sacrés.
Pourtant chacun des membres skiera à son rythme. Et dans cette «bagarre» (contre soi-même), – le mot est du grand-père, visiblement impatient –, on devine que le premier arrivé n’est pas forcément celui qui aura fait la trace.
Car c’est «l’ancêtre» qui a permis à ses descendants de découvrir cette aventure, il y a deux ans. Tout comme il les a guidés sur la voie des «valeurs chrétiennes, telles l’honnêteté, la tolérance et le pardon», tient-il à dire. Son fils Jean-François, 51 ans, et son petit-fils, David, acquiescent le plus naturellement du monde.