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Le Loclois François Mercier s’en est allé

Dernier voyage du «promeneur photographe» François Mercier, premier conservateur du Musée d’horlogerie du Locle.

31 oct. 2019, 17:41
François Mercier, sur son balcon des Cardamines, au Locle, il y a trois ans.

Une personnalité du Locle s’est éteinte la semaine dernière. François Mercier, premier conservateur à temps plein du Musée d’horlogerie du Château des Monts, est décédé le 21 octobre, à l’aube de ses 90 ans. Six semaines seulement après avoir appris qu’il souffrait d’une grave maladie.

Dans l’appartement familial des Cardamines, un quartier auquel cet enfant du Locle est resté fidèle toute sa vie, son épouse Denise a préparé les nombreuses coupures de presse qui ont jalonné sa carrière. Lauréat du Prix Gaïa en 1994 pour avoir contribué à l’essor du Musée d’horlogerie durant 17 ans, François Mercier fut aussi actif dans diverses sociétés locales, comme le Club des Loisirs ou le Photo-Club des Montagnes neuchâteloises, dont il assura la présidence.

Valeurs du scoutisme

«La photo a toujours été sa passion. Il transformait chaque week-end notre salle de bains en chambre noire!», se souvient sa fille Nicole. Durant près de 50 ans, il a photographié la ville du Locle et ses environs sous toutes les coutures, en noir et blanc ou en couleur et par toutes saisons. Ses clichés avaient été réunis dans l’ouvrage «Visions du Jura d’un promeneur photographe», en 2017. Il avait également coécrit, avec «Le Loclois de Paris», Louis-Albert Zbinden, «Le Locle, entre tradition et renouveau».

Il fut aussi photographe pour le Nikki’s dance et même pompier! «Il ne savait pas dire non…», s’amuse sa veuve. François Mercier était altruiste. «Toute sa vie, il a eu à cœur de mettre en pratique les valeurs qu’il avait apprises chez les scouts: la loyauté, le respect de la nature, la débrouillardise…»

Fonds de photographies

Lui qui confiait avoir manqué d’affection et de soutien durant son enfance, après la mort prématurée de sa maman, aurait aimé devenir instituteur. Il travailla finalement dans l’industrie horlogère et divers services technico-commerciaux avant de rejoindre le Musée d’horlogerie. Mais il s’engagea tout au long de sa vie auprès de ses pairs, notamment au sein du groupe d’aînés du Club des Loisirs, le premier de la région, créé sur son initiative.

Il laisse le souvenir d’un homme sensible et passionné, qui exprimait ses qualités à travers ses photos. Près de 3000 clichés, datés de 1966 à 2008, sont conservés au département audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds.

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