«C’était le bon moment. J’ai 40 ans, la vie est courte, il fallait y aller quoi.» Mister Mat, alias Mathieu Guillou, vient tout juste de lancer sa carrière en solo. Mountain Men, son groupe précédent, s’est arrêté fin 2018, après 13 ans d’activité, quatre albums en studio, deux albums live et d’innombrables concerts un peu partout dans le monde.
En octobre, le chanteur et guitariste français a sorti «Freedom», son premier EP, un travail acoustique où il se livre avec juste sa guitare et sa voix chaude et rocailleuse. «Il s’agit d’un pont entre Mountain Men et mon premier album, qui sortira en mars», explique Mister Mat. «Je voulais vraiment trancher avec mon passé, qui était très blues. L’album aura un côté plus rock, mais je n’aime pas trop les étiquettes. Ça reste ma musique, parce que je ne sais pas faire autre chose que ce que je suis.»
Retour aux sources
En l’occurrence, l’EP se compose de quatre morceaux, dont trois reprises: «Georgia on my Mind», déjà chantée à l’époque de Mountain Men, «Freedom», tirée de la bande-son de «Django Unchained», et «Girls Just Want to Have Fun» de Cindy Lauper.
Seule chanson originale, «Des lueurs», donne un avant-goût de l’album, qui sera pour le 90% en français. «J’ai chanté en anglais pendant les derniers huit ou neuf ans», confie le musicien. «J’avais besoin de revenir à ma langue maternelle, aussi parce que je suis un grand admirateur de la chanson française. Musicalement, je reste branché par la musique américaine.»
Tout comme l’EP, la tournée qui l’accompagne est elle aussi acoustique. Une sorte de retour aux sources pour Mathieu Guillou, à nouveau tout seul sur scène avec sa guitare. «J’ai presque l’impression de revenir à mes tout débuts, quand je commençais à faire de la musique dans les bars à côté de chez moi», se souvient-il, lui qui n’est pourtant pas nostalgique: «Je suis quelqu’un qui regarde devant, mais je vais en profiter. Je peux chanter ce que j’ai envie de chanter, passer un moment très intime avec le public. Ça me fait sentir très libre.»
Le Locle, café-théâtre de la Grange, vendredi 10 janvier à 20h30.