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Le Locle: arguments croisés avant la votation sur la hausse d’impôts

Accusées par le comité référendaire de dépenser plus que les autres communes en matière d’aide sociale et de culture au détriment de la jeunesse, les autorités locloises s’en défendent, chiffres à l’appui.

09 mai 2019, 16:00
Une séance d'information a eu lieu la semaine dernière sur la hausse d'impôts.

En vue de la votation du 19 mai prochain sur l’augmentation de deux points d’impôt au Locle, petit tour des arguments des autorités et du comité référendaire, qui croisent le fer, chiffres à l’appui, par voie de communiqués.

Selon le comité référendaire, la hausse d’impôts n’est pas la solution pour redresser les finances communales. Estimant que la charge fiscale est déjà suffisamment lourde, il assure que d’autres recettes doivent être trouvées, au travers, notamment, d’une politique immobilière attractive et d’un plan de stationnement en vue de «faire participer les pendulaires externes aux coûts qu’ils génèrent».

Au chapitre des pistes d’économies, les référendaires pointent «des prestations sociales communales plus élevées qu’ailleurs», en prenant pour «exemple symptomatique des locloiseries fréquentes (…) le subventionnement communal aux jardins coopératifs: durant plusieurs années la Ville du Locle a payé plus de 65’000 francs annuellement pour une douzaine de bénéficiaires.»

 

Il ne s’agit ni d’une votation sur l’avenir des musées loclois, ni sur la vie culturelle ou associative.
Le comité référendaire

«Parmi les bons élèves»

Chiffres à l’appui, le Conseil communal loclois dément cette affirmation.

«Après avoir mené une comparaison des principaux postes de dépenses avec les autres villes du canton, il apparaît que Le Locle figure plutôt parmi les bons élèves de la classe puisque la commune est par exemple au-dessous des autres villes dans le domaine de l’aide sociale et de l’asile (Le Locle: 8,9% contre 9,4% à La Chaux-de-Fonds, 10,5% à Val-de-Travers, 8,2% à Neuchâtel et 11,4% à Val-de-Ruz).

Le Locle investit moins dans l’aide sociale et la culture que les autres villes, et plus dans la jeunesse.
Le Conseil communal du Locle

Le service de communication épinglé

Autre secteur dans le collimateur des référendaires: «environ 500’000 francs investis pour le service promotionnel et de communication», épinglé dans leur vidéo de campagne.

Enfin, si le comité assure qu’«il ne s’agit ni d’une votation sur l’avenir des musées loclois, ni sur la vie culturelle ou associative», il pointe néanmoins les dépenses liées à la culture.

«Par rapport aux comptes 2017, le budget 2019 des musées est en augmentation de 150’000 francs alors que durant le même temps le Conseil communal souhaitait mettre en place des mesures impactant fortement la jeunesse locloise», relève-t-il, en avançant qu’«il est évident que nombre de citoyens vivent heureux ailleurs en Suisse dans des lieux où la vie culturelle est moins diverse».

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Les jeunes et les familles mieux lotis qu’ailleurs

Toujours chiffres à l’appui, les autorités locloises rectifient le tir, en démontrant que Le Locle dépense proportionnellement plus que les autres villes du canton pour la jeunesse et les familles.

«Comparativement, les jeunes et les familles du Locle touchent 6,5% des dépenses communales alors que La Chaux-de-Fonds est à 4,3% et Neuchâtel à 3,8% de son budget.» A contrario, «Le Locle investit moins que les autres villes dans le domaine de la culture, des loisirs et des sports, soit 15,4% de son budget, contre 22,1% à Neuchâtel et 15,6% en moyenne urbaine cantonale.»

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