Jeudi, il y a une dizaine de jours, 19 heures. Dans un champ à proximité de la montagne de Buttes, le biologiste Jean-Daniel Blant tend l’oreille. Un «hou hou ho» vient de retentir. Le hibou grand-duc, qui niche dans le coin depuis une dizaine d’années, chante à la tombée de la nuit. La présence du rarissime rapace nocturne a été l’un des éléments déterminants ayant poussé les promoteurs du parc éolien à retirer, dans le courant de l’an dernier, le 20e mât projeté à l’origine. Les pales auraient tourné à moins de deux kilomètres de l’aire du rapace.
«Le grand-duc est un oiseau très rare et extrêmement protégé. Dans le canton du Neuchâtel, nous avons trois à cinq couples nicheurs», explique le conservateur adjoint du Musée d’histoire naturelle de La Chaux-de-Fonds, qui travaille actuellement à un recensement des oiseaux nicheurs. «Il y a entre 100 à 140 couples en...