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Le graffeur chaux-de-fonnier Soy reçoit un commandement de payer 20 ans après un tag

Surprise. Le graffeur Soy a reçu un commandement de payer 20 ans après avoir tagué une roulotte WC de fête. Il propose payer en nature... artistique.

16 mars 2018, 18:19
Soy dans son atelier chaux-de-fonnier après son retour de Nouvelle-Calédonie en 2016.

Le graffeur chaux-de-fonnier bien connu Soy (Gaétan Gris) n’en est pas encore revenu. Mercredi, il est allé chercher un commandement de payer pas banal. L’office des poursuites lui réclame 249 fr. 20 (+66 francs de frais) pour la réparation d’une roulotte de WC taguée en...  1997!

«Je me souvenais même plus de cet épisode. J’ai probablement tagué cette roulotte en sortant des toilettes après avoir bu quelques verres à la Fête de Mai ou à La Braderie. La preuve qu’il me semblait qu’il n’y avait rien de bien grave? J’ai juste graffé mon nom, Soy, et je crois même que c’était à la peinture à l’eau». dit celui-ci pour expliquer cette erreur de jeunesse.

Payer sa dette

S’il ne se souvient plus de ce tag, c’est aussi parce que l’année suivante il avait écopé d’une peine de 15 jours de travail d’intérêt général pour d’autres dommages à la propriété dont on n’a pas retenu, disons, la dimension artistique. Et qu’il pensait ainsi avoir payé sa dette à la société.

Si son passé coloré a rattrapé bizarrement Soy mercredi, c’est justement parce qu’il s’est bientôt passé 20 ans après la première sommation, qui s’était soldée par un acte de défaut de biens.

Un geste artistique

Soy s’étonne tout de même qu’on le redécouvre après tant de temps par le biais d’un commandement de payer, alors que l’on parle régulièrement de son travail dans les médias, notamment lorsqu’il a participé à des fresques géantes à Dubaï (2014) ou en Nouvelle-Calédonie (2016).

Comme il ne roule toujours pas sur l’or, il propose à La Ville de La Chaux-de-Fonds créancière «un geste artistique pour effacer l’ardoise». En affinant par exemple le projet qu’il a déposé, avec le maître du trompe-l’œil Carol Gertsch, de la plus haute fresque du canton, sur un mur du belvédère dominant la ville du sommet de la tour Espacité.

Le conseiller communal chef de l’urbanisme Théo Huguenin-Elie trouve que l’idée d’une fresque sur le mur du belvédère est excellente. Sauf que la Ville n’est pas propriétaire.

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