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Le flash d'un menuisier pour la patinoire du Bugnon

Il vient de passer à 47 ans son CFC de menuisier: Patrick Barbier, des Ponts-de-Martel, est le plus «vieil» apprenti du canton. Comme travail d'approfondissement personnel, il avait choisi la patinoire couverte du Bugnon. Pas ses charpentes, sa glace!

19 juil. 2010, 10:26

«Non, je ne savais pas du tout patiner. Mais j'avais fait de la danse et un jour, on m'a demandé de faire des chorégraphies pour les patineuses artistiques du club. Donc, j'ai appris à patiner car je voulais ressentir ce que ces filles ressentaient.» A partir de là, Patrick Barbier a eu le flash pour cette patinoire couverte des Ponts-de-Martel, qui fonctionne de début septembre à fin mars. Pour son travail d'approfondissement personnel, avant de passer son CFC de menuisier, il a effectué un épais dossier très documenté - il en a passé, des dimanches de travail... - intitulé «Patinoire des Ponts-de-Martel, unique...!» Il voulait faire quelque chose de ludique. Genre «je franchis le pas-de-porte, il y a de la glace. Comment est-elle là? C'est une visite guidée!»

Il est parti du début de cette aventure «parti d'une idée complètement folle», quand les Ponliers, résolus à construire une patinoire artificielle ont eu l'occasion, en 1982, de récupérer l'ancienne patinoire de Fribourg-Gottéron. A la suite de la construction de la halle du Bugnon, «la population tout entière des Ponts-de-Martel, voyant l'enthousiasme dégagé par les gens qui s'affairaient autour de la construction de cette patinoire, s'engagea dans cette aventure en apportant son aide. Même les membres du Conseil communal bloquèrent quelques soirées de séances pour marquer leur soutien et participèrent à l'isolation des tuyaux de chauffage.» Cette patinoire était inaugurée en 1989. Le premier à fouler la glace n'était autre que le mentor de Patrick Barbier pour son travail d'approfondissement: Eric Jean-Mairet, habillé en arbitre. «La gestion de la construction de la patinoire fut conduite d'une manière absolument autonome par l'Union sportive des Ponts-de-Martel».

Après l'historique, Patrick Barbier est passé aux explications techniques. Sur près de 60 pages richement illustrées, il a passé en revue la «fabrication du froid», un historique sur les fluides frigorigènes, puis a détaillé les installations techniques et la salle des machines, compresseurs, désurchauffeur, condenseurs. En n'oubliant pas, au passage, de rendre hommage à Guy Trimolet, mécanicien agricole, homme de piste depuis plus de 27 ans.

Patrick Barbier insiste sur l'étang, au sud de la patinoire, «découvert» lors des terrassements de l'abri PC. Un réservoir d'eau idéal pour le refroidissement des installations techniques afin de permettre la fabrication de la glace. La surface d'évaporation, explique-t-il, est créée par un jet d'eau sur radeau, de huit mètres de haut, «alimenté par une pompe immergée débitant 450 litres /minutes. Elle n'est pas unique, notre patinoire?»

Et surtout, insiste-t-il, «tous ceux qui travaillent dans cette patinoire des Ponts sont des bénévoles. Elle est réputée pour cela.» Elle est réputée tout court: elle a suscité la naissance du club de patinage artistique, du mouvement junior de hockey, plus récemment, du club de curling, elle abrite les équipes du championnat de hockey hors ligue des Montagnes...

L'autre jour, sous un soleil de plomb, Patrick Barbier résumait: «Dans un mois, on met les compresseurs en marche! On vient de finir, on recommence...» /CLD

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