«Je suis coupable d'avoir brûlé le feu rouge, mais je m'estime victime de ce carrefour.» Le motard qui a été shooté lundi en début d'après-midi par le bus au carrefour Cure-Balance au coin de la rue Neuve a eu plus de peur que de mal. Il est ressorti de l'hôpital avec le poignet fissuré et une attelle. Hier, il nous a appelés pour donner sa version de l'accident.
Le trentenaire dit n'avoir pas vu le feu. «Depuis l'accident mortel, je pensais, comme beaucoup d'autres, qu'il était désactivé, je ne savais pas qu'il passe au rouge quand le bus arrive.» Il l'a vu à l'orange au début de la rue de la Balance et n'a pas levé le nez ensuite. Pour lui, il est clair que ce genre d'accident va se reproduire.
Le bus, il ne l'a vu du coin de l'il qu'à un mètre, poursuit le motard. Il a juste eu le temps de lever la jambe pour qu'elle ne soit pas prise entre les carrosseries avant d'être éjecté sous le choc. Après un périlleux, il est retombé sur une jambe et la main. «J'ai eu trois fois rien par rapport au choc qu'il y a eu», dit-il, notant qu'heureusement ni le bus ni lui ne roulaient vite.
Le jeune homme s'attend à une amende salée. Sa moto est fichue. Sa solution pour ce carrefour qu'il juge dangereux? Réactiver les feux. / ron