Le papier n’est pas mort au Locle! Après l’annonce de l’arrêt de l’imprimerie Gasser, le dernier imprimeur du Locle, Jean-Pierre Chapuis, nous reçoit entre piles de papier et parfum d’encre fraîche dans les locaux de Rapidoffset. Là, une mythique machine typo Heidelberg des années 1950, tout en chrome et noir de jais, capte le regard. «Elle fonctionne encore! On l’utilise pour de la découpe et du rainage. On pourrait même faire de l‘impression en relief!» Une increvable, qui brille comme les chaussures vernies d’une écolière, à faire pâlir d’envie les modèles d’aujourd’hui, en terme de durée de vie et d’entretien. Mais cela ne suffit plus. Le reste des machines qui occupent l’atelier témoigne de l’évolution du métier d’imprimeur. Un métier que Jean-Pierre Chapuis, fils d’épiciers, a appris à 15 ans, en 1965, dans cette même entreprise qu’il a acquise en 1986.
Force a été d’investir. «Environ six millions de francs...