Emotion, hier dimanche, lors de l’annonce des résultats du Festival Ciné Jeunesse auquel participaient des ados de la Fondation Sandoz, au Locle. «Harcèle-moi si tu peux», leur clip sur le harcèlement, n'a pas été primé.
«La déception a été grande sur les visages», raconte l’éducatrice Yvanna Fontana. « La pilule n’est pas facile à digérer, tant la sensation de pouvoir partir avec une récompense était proche. Mais le mérite des jeunes reste intact: ils ont exposé à près de 300 personnes le fruit de leur travail et ont pu exprimer leur vision du harcèlement.»
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La plus belle récompense
L’initiative émanait des éducateurs Yvanna Fontana, Tiago Domingos et Yvan Pélichet. «Le projet a été un très bon support pour travailler sur d’autres points: le harcèlement, mais aussi l’image de soi au travers de la caméra, ou encore l’endurance, l’implication et la responsabilité à avoir dans la mise sur pied d’un projet. Par ce biais, certains ont surpassé leurs peurs ou des histoires de groupe dans le cadre du foyer et cela a créé de nouvelles amitiés.»
Les jeunes peuvent être fiers d’avoir été sélectionnés parmi les finalistes de la catégorie B. «C’est important pour ceux qui ont été confrontés fréquemment à l’échec et à la négativité. Au final, la plus belle récompense reste le chemin parcouru pour réaliser ce court-métrage, en témoignent les applaudissements du public. Le plus important, c'est d'avoir réalisé le projet jusqu'au bout. L'expérience acquise est unique.»