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La voix de «Deli» portera jusqu'en Moldavie

22 juil. 2011, 06:53

«Oh, la musique de là-bas, avec les gitans, leurs cymbalums et trompettes, ça va être génial!» La chanteuse chaux-de-fonnière d'adoption Dehlila se réjouit de participer au premier Festival de chanson française d'Horodiste, un village moldave. C'est dans un petit mois, du 19 au 21 août, mais ça remue déjà les tripes de «Deli», auteure-compositrice et interprète autodidacte qui ne sera jamais partie aussi loin porter sa voix à la Piaf.

A part à Besançon dans le bar d'un hôtel, elle n'a jamais chanté à l'étranger, même si elle a failli participer à des Francophonies en Malaisie, avec Plonk et Replonk.

Mais pourquoi diable la Moldavie, petit pays «prisonnier» entre l'Ukraine et la Roumanie, comme le dit le compagnon et admirateur de Dehlila, Nano, un compère de Plonk, décidément proches? Parce qu'en surfant pour lui trouver des engagements, il est tombé sur une annonce de l'association humanitaire française «Vent d'Est», qui organise ce festival pour offrir un échange culturel dans ce pays, qui passe pour le plus pauvre de l'ex-URSS. Et comme le français est la langue étrangère la plus étudiée en Moldavie...

Deli ne sait pas encore qui d'autre jouera ou chantera lors du festival qui a convié des Français, des Belges et même un Américain qui chante Brassens, à part de jeunes moldaves francophiles. Ce qu'elle sait, c'est que les organisateurs ravis de sa venue lui ont promis un passage dans une émission courue de la télévision moldave.

Elle part donc avec une belle robe et son accordéon Léon Guerrino (du nom de la marque). Léon junior, le vieux petit Honer qui l'accompagne depuis ses débuts, ne supporterait pas le voyage, craint-elle. Le piano? On lui en fournira un. Dehlila et son compagnon logeront dans une maison typique moldave. Il sont invités, mais paient volontiers leur billets d'avion pour cette première à connotation humanitaire.

Quand on lui demande combien de chansons elle a dans sa besace, Dehlila plonge la main dans un panier d'une centaine de textes. Son répertoire? Vingt-cinq chansons, de son cru ou interprétées. Ce qu'elle aime? «Janis Joplin - mais ce n'est pas elle qui m'inspire - ou Colette Magny l'insoumise ou encore Pink Martini», répond-elle. Et Barbara - qui l'inspire bien sûr - dont la photo trône sur le piano: «Elle est toujours là, quand je la regarde, je retrouve mes notes et mes idées».

D'ici à son départ, Dehlila chantera encore ce soir à l'Atelier gourmand sur la place du Marché, de 17h30 à 19h30, et le 13 août à la fête du quartier de la place du Bois. / ron

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