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La torrée des nouveaux habitants s'est mise à l'abri

29 août 2011, 06:45

Les nouveaux habitants du Locle ont été accueillis sous la pluie vendredi en fin de journée par les cors des Alpes de la famille Lambercier, dont le fils fait aussi brillamment tourner la «thune» dans un plat. La température - 9 degrés, après un début d'après-midi à 28 - a à peine rafraîchi l'ambiance.

Mais heureusement que le repas auquel ces nouveaux habitants étaient conviés a eu lieu à l'abri du centre forestier tout neuf de la Joux-Pélichet. «Nous sommes en train de reconstruire l'abri des Roches-de-Moron, mais il aurait été trop petit», constatait le «maire» Denis de la Reussille.

Six cents arrivées pour autant de départs

Trop petit parce que jamais autant d'arrivants (de juillet 2010 à juin 2011), 115, ne s'étaient inscrits à l'agape traditionnelle. Chaque année, ils sont environ 600 à venir s'établir au Locle, malheureusement pour à peu près autant de départs, admettent toujours les autorités. «Mais c'est peut-être le signe positif que les gens s'intéressent plus à la vie de la commune», se réjouit le chargé de promotion de la ville Bernard Vaucher.

Denis de la Reussille signalait que, parmi les nouveaux venus, il y a des ressortissants du Pakistan, du Costa-Rica - jamais vu auparavant au Locle - et une Ivoirienne. Elle était là, disant qu'elle aime déjà bien le Locle, petite ville calme et paisible.

Sinon, on a remarqué pas mal de Chaux-de-Fonniers (les échanges d'habitants entre les deux villes sont coutumiers). Dont Marjorie, une jeune fille de 22 ans qui, avec son frère, a suivi avec plaisir ses parents devenus propriétaires aux Dentellière, sur les Monts. «Je me sens plus dans un cocon, c'est plus sympa et moins individualiste», a-t-elle commenté pour nous, avouant cependant qu'elle remonte à La Chaux-de-Fonds pour les sorties.

Trente-trois kilos de saucisson neuchâtelois

Même son de cloche d'une autre ex-Chaux-de-Fonnière qui, dans le même quartier, dit jouir d'une vraie vue de carte postale.

Après l'apéro musical servi également par le duo indéfectible d'Alain et Eric à l'accordéon et à la clarinette, c'était l'heure du saucisson neuchâtelois. L'équipe du service forestier emmené par Hubert Jenni, un autre Loclois d'adoption, avait lancé sa torrée vers 13h déjà, alimentée par deux stères de bois. Sous la braise imperméable à la pluie, 33 kilos de saucisses en belles pièces. On ne sait pas si tout a été liquidé avant la tournée de fromage, mais elle était bonne. ron

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