C’est comme ça qu’ils ont décidé de passer leur semaine de vacances: en reconstruisant un bout du mur de pierres sèches bordant la route qui monte de La Sagne en direction du Locle.
A la sortie du village, ils sont une dizaine à transpirer depuis lundi et jusqu’à vendredi, sous les «ordres» de Kari Gerber, un indépendant bernois régulièrement mandaté pour ce genre de chantiers.
Aucun de ces bénévoles n’habite le village. Logés dans un chalet aux Ponts-de-Martel, ces Suisses viennent «notamment de Zurich et Genève» pour apprendre cet art inscrit depuis peu au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Des pierres de la carrière voisine
La rénovation du mur a commencé en 2014. Près de 150 mètres ont déjà été refaits depuis. «En général, en une semaine, on avance à coups d’un mètre par personne, ce qui représente une tonne de pierres par participant», explique Kari Gerber. «Mais avec cette équipe, on devrait arriver à 12, voire 14 mètres.»
L’action est organisée par Pro Natura et la Fondation Actions Environnement. La commune de La Sagne apporte un soutien logistique apprécié et l’entreprise qui gère la carrière voisine livre les pierres, qui sont ensuite triées par les participants. Cette année, le mur avait déjà avancé entre le 19 et le 25 mai.