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La Chaux-de-Fonds: la ligne de bus de la Ronde ne sera pas prolongée jusqu’à la ferme Emmaüs

La ligne de bus chaux-de-fonnière de la Ronde ne sera pas prolongée jusqu’au magasin d’Emmaüs à la Joux-Perret. La communauté le déplore.

19 déc. 2018, 11:13
La route du Chemin-Blanc dangereuse à traverser, avec la ferme d'Emmaüs dans le fond.

C’est non au prolongement de la petite ligne de bus 312 de la Ronde jusqu’au dépôt de vente d’Emmaüs, au début du Chemin-Blanc. C’est ce que l’on a appris au dernier Conseil général de La Chaux-de-Fonds, en réponse à une interpellation du conseiller général Vert Sven Erard.

Celui-ci se demandait comment la Ville entendait débloquer la situation, après le refus du canton de cautionner cette extension d’un kilomètre. Pourquoi ce refus? Parce que cette extension ne servirait qu’un seul privé.

Seule, la Ville de La Chaux-de-Fonds n’assumera donc pas les 50’000 francs annuels que coûterait ce prolongement, a clairement indiqué le conseiller communal responsable des transports, Théo Huguenin-Elie.

Une ligne menacée

Comme le craignait Sven Erard dans son intervention, c’est plutôt la suppression de cette ligne 321 elle-même qui semble en jeu, dans le cadre d’une refonte du réseau chaux-de-fonnier. «Tout le réseau est à l’étude, pour l’améliorer, notamment en prolongeant les courses jusqu’à 20 heures sur les lignes les plus utilisées», explique le conseiller communal.

Membre du conseil d’administration de TransN, Théo Huguenin-Elie ne cache cependant pas que le taux de couverture de cette ligne de la Ronde (le ratio de recettes qui la financent) ne dépasse pas 12% et est le moins bon du réseau chaux-de-fonnier. Contre 35% pour la ligne la plus fréquentée, la 304, qui va de l’hôpital au centre commercial des Eplatures.

Une présidente dépitée

Selon le conseiller communal, une autre ligne TransN mérite, elle, un coup de pouce, celle de l’Orée du-Bois, dans un quartier en développement qui abrite désormais 2000 habitants. A ses yeux, les courses devraient passer à des rotations de dix minutes.

La présidente de l’association Emmaüs, Anne-Marie Girardin, se dit dépitée. Elle relève que la communauté est prête à financer elle-même le prolongement de la ligne, à une cadence moindre, pour 15’000 francs. A défaut, elle ne pourra que se tourner vers un transporteur privé pour assurer une liaison entre son magasin du centre-ville (rue Jaquet-Droz) et la ferme de la Joux-Perret.

Risques et inconforts

«Les Compagnons, les bénévoles et beaucoup de familles en situation de précarité devront continuer de parcourir la montée du Chemin Blanc, avec tous les risques et les inconforts que ce cheminement comporte pour des personnes à mobilité réduite», ajoute Anne-Marie Girardin. Pour mémoire, un compagnon était mort happé par une voiture au bord de cette route très fréquentée en 2015.

Du côté de la Ville, on note qu’Emmaüs n’a pas encore répondu à la proposition d’assurer la sécurité des piétons venant à la Joux-Perret par la pose d’un îlot pour traverser la route et un candélabre pour l’éclairer, avec une participation financière de la communauté.

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