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«La H20 est une absolue nécessité»

24 juin 2011, 09:37

«Notre ligne est claire: le projet d'évitement routier de la H20, comme le Transrun, doivent être réalisés. Tous deux sont essentiels pour notre canton et notre ville.»

Les élus loclois ont souhaité réaffirmer hier la position de la Ville après qu'une étudiante de l'Institut des hautes études en administration publique (Idheap), à Lausanne, ait conclu dans son travail de mémoire que les deux projets n'étaient pas complémentaires, mais concurrents (notre édition du 11 juin).

«Un travail orienté», a estimé le président de la Ville du Locle, Denis de la Reussille, regrettant «l'utilisation partisane du rapport par l'Association transports et environnement (ATE)», qui avait déjà fait opposition au projet routier.

«Il est énervant de voir que certains protagonistes et associations ne cessent de vouloir créer des fronts entre les deux projets. On nous demande de choisir. Or, nous sommes convaincus que les deux projets sont nécessaires. L'ATE est incapable de citer une agglomération où tous les problèmes de mobilité ont pu être résolus avec un seul moyen. Cette réalité-là nous pousse à défendre la complémentarité.»

A ceux, qui comme Marie-Claire Pétremand, membre du comité neuchâtelois de l'ATE, craignent qu'une trop belle route ne sape l'attrait du Transrun, les autorités locloises rappellent que d'importants efforts ont été et sont toujours menés pour encourager les automobilistes à descendre de leur véhicule: navettes interentreprises entre Morteau et le Col-des-Roches, plans de mobilité pour favoriser l'utilisation des transports publics, le covoiturage, etc. Une publication rappelant ces diverses options sera distribuée à tous les pendulaires, via les entreprises, le groupe transfrontalier, ou directement aux automobilistes, avant l'été.

Population mécontente

Dans les faits, «neuf voitures sur dix ne contiennent qu'un seul passager…», a rappelé Denis de la Reussille. «Et les derniers comptages montrent une évolution extrêmement problématique du trafic. Sur certains secteurs périphériques, il a doublé depuis deux ans», a-t-il expliqué, citant «les secteurs des Monts et des Grands-Monts où on est passé de 900 véhicules en 2009 à 1560 aujourd'hui ou celui de la Combe-Sandoz où on est passé de 1200 à 2800 véhicules par jour. On sent le mécontentement de la population».

Mais il est fort difficile de faire entendre raison à «un automobiliste qui peut se montrer fort créatif lorsqu'il est décidé à gagner 30 secondes», constate le conseiller communal Charles Häsler. D'où le peu de succès des options précitées: rail, covoiturage, navettes, etc.

Mesures coercitives

«Les deux experts qui ont été contactés ne connaissent pas le détail de la réalité. Pour sortir de la file, les pendulaires sont de plus en plus nombreux à emprunter les chemins de traverse, et on ne peut plus accepter que des tronçons de campagne voient passer 2000 véhicules par jour, pare-chocs contre pare-chocs», a prévenu Denis de la Reussille. «Après les mesures incitatives, selon l'évolution de ces prochains mois, on pourrait passer aux mesures coercitives.»

Les autorités locloises ont d'ores et déjà demandé à la Police neuchâteloise de mettre l'accent sur les contrôles de vitesse, qui ont doublé depuis 2007. «On est aujourd'hui à 100 contrôles annuels, soit deux par semaine, avec l'objectif d'intervenir dans les zones à vitesse limitée. On va maintenir la pression sur les quartiers sensibles», a indiqué le président de la Ville.

«Au vu de cette situation catastrophique, l'évitement du Locle est une absolue nécessité», a martelé d'une même voix l'exécutif. «Des centaines de place de travail vont être créées sur le Crêt-du-Locle. On ne peut pas imaginer un développement de cette zone sans ce contournement», a-t-il rappelé.

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