Les 27, 28, 29 et 30 mai… 2020. Telles sont les dates du 26e Corbak. Le comité d’organisation du festival chaulier a annoncé ce mercredi après-midi sa décision de décaler d’une année la tenue de sa prochaine manifestation.
Outre des questions de concurrence – la Fête des Vignerons qui occupe une partie de ses techniciens, le comité évoque surtout des questions d’organisation interne.
«Si l’édition-anniversaire de 2018 a été un succès artistique et populaire, elle a aussi impliqué un investissement logistique et humain beaucoup plus conséquent que d’habitude», explique le comité dans un communiqué. Il évoque aussi «des changements d’ordre personnels et professionnels au sein du comité qui ont engendré l’ajournement de plusieurs dossiers importants.»
Apprendre le métier
Président du Corbak, Yvan Heger précise que le comité, fort aujourd’hui de 17 personnes, compte «cinq nouveaux membres appelés à reprendre des postes à responsabilité. Ils doivent pouvoir apprendre le métier avant de l’exercer.»
Il rappelle aussi qu’une partie de l’équipe encore en place était déjà là au lancement du festival, en 1994. «J’y étais, j’avais 15 ans. J’en ai 25 de plus et l’ampleur du festival n’est plus comparable.» Pour lui, il faut «1000 heures par an pour mettre une édition en place.»
Se dirige-t-on vers une professionnalisation de l’organisation? «Surtout pas, il n’y a aucune volonté d’aller dans ce sens. Mais nous devons mieux déléguer, créer des commissions. Bref, nous réorganiser.»
Le cachet des artistes étrangers
Le Corbak compte profiter de cette année pour «mener une réflexion plus générale qui inclut également la Fête villageoise, organisée par la Fanfare de La Chaux-du-Milieu et d’autres sociétés locales.» Et il n’exclut pas certaines surprises au cours de l’année 2019.
Le comité note également qu’«une discussion doit être menée avec les autorités communales de La Chaux-du-Milieu concernant un différend lié à la rétrocession d’une partie de l’impôt à la source payé par Corbak sur le cachet des artistes étrangers.»
Question de principe
En clair, la commune rétrocédait sa part au festival tant qu’elle présentait des comptes positifs. Ce qui, hélas, n’est plus le cas. «J’ai bon espoir qu’on trouve une solution», ajoute Yvan Heger.
Le président conclut en insistant: «Ce n’est pas une question financière, plutôt une question de principe.» Le budget moyen d’une édition du Corbak est de l’ordre de 400 à 500’000 francs, couverts à 65% par des sponsors privés.