Le jeune historien chaux-de-fonnier Julien Gressot a soutenu à l’Université de Neuchâtel un mémoire de master intitulé «Nuage toxique sur La Chaux-de-Fonds», à propos de l'ancienne entreprise Cisa. Interview.
Au départ, vous souhaitiez consacrer votre mémoire au Doubs et des hommes. Pourquoi l’avoir finalement fait sur Cisa (Catalyse industrielle SA)?
C’est en faisant des recherches que je suis tombé sur l’affaire Cisa. Et je me suis rendu compte de la richesse du sujet. Travailler sur une entreprise chaux-de-fonnière au passé récent satisfaisait aussi mon intérêt pour l’histoire des sciences et techniques.
Pourquoi cette entreprise a-t-elle été créée en 1974 à La Chaux-de-Fonds?
D’abord parce que l’industrie régionale utilisait une grande quantité de solvants et qu’on les éliminait jusqu’alors en les brûlant à la décharge des Bulles. Beaucoup s’en sont émus, à une époque où l’on commençait à se préoccuper davantage d’écologie. Un chimiste bâlois est venu proposer un dispositif qui...