Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La Chaux-de-Fonds: POP et PLR pour l’élection du Conseil communal par le Conseil général

A La Chaux-de-Fonds, les citoyens doivent se prononcer, le dimanche 24 novembre, sur le mode d’élection du Conseil communal. Le Parti ouvrier et populaire et le Parti libéral-radical, déjà opposés lors de son introduction en 2003 à l’élection par le peuple, plaident pour une élection par le législatif sur la base de la représentation à la proportionnelle, en fonction des suffrages obtenus au Conseil général par chaque parti.

01 nov. 2019, 18:00
Le Parti libéral-radical et le Parti ouvrier et populaire prônent le oui à l’élection du Conseil communal par le Conseil général.

Le Parti ouvrier et populaire (POP) et le Parti libéral-radical font cause commune. Comme en 2003, lorsque le nouveau mode a été plébiscité par la population chaux-de-fonnière avec 76% de oui, ils s’opposent à l’élection du Conseil communal par le peuple. Ils prônent une élection par le Conseil général sur une base proportionnelle à la force des partis au législatif. Ils ont présenté leurs arguments ce vendredi en conférence de presse.

«Contrairement à ce qui est argumenté par le camp des opposants, il n’y a pas un retrait de droit démocratique», souligne le conseiller général popiste Julien Gressot. «La population élira toujours son Conseil communal. Elle y donnera sa couleur politique, mais plus les noms des personnes qui siégeront.»

Les griefs contre le système actuel sont nombreux. «Pas concluant», estime, en préambule, le président de la section locale du PLR, Christophe Ummel, par ailleurs conseiller général. «Nous voulons éviter une personnalisation de la politique. Ce que nous souhaitons, c’est un système collégial qui fonctionne en bonne intelligence avec le législatif.»

«Pas de temps à perdre»

Ainsi, les affaires qui ont émaillé la vie du Conseil communal ces dernières années (Barben, Monnard, Legrix) pourraient être évitées. «La Chaux-de-Fonds est dans une situation compliquée. Nous n’avons pas de temps à perdre avec des affaires d’individus et d’ego mal placé», lâche Julien Gressot.

«Dans notre système de démocratie représentative, le législatif est au-dessus de l’exécutif. Le premier est censé être l’organe suprême qui décide des lois, des politiques à appliquer. Il a la légitimité de représenter fidèlement les choix des électeurs», relève le popiste Nicolas Turtschi. «En élisant le législatif et l’exécutif par le peuple, on les place sur un même niveau de légitimité.»

Echéances électorales

A ses yeux, les membres de l’exécutif se trouvent dans une situation «un peu bâtarde». Ces personnes «savent qu’elles sont élues ou sanctionnées directement par le peuple. Ce qui signifie que, logiquement, elles soient beaucoup plus intéressées par l’échéance électorale tous les quatre ans, plutôt que par ce que le législatif pourrait dire ou faire tout au long de la législature», ajoute Nicolas Turtschi.

«Dès le moment où il n’y a pas ce souci de plaire sans cesse à un électeur potentiel pendant quatre ans, un conseiller communal peut se consacrer uniquement à sa tâche en collaboration avec son parti et les conseillers généraux», renchérit le conseiller général PLR Claude-André Moser. «Et ne pas se préoccuper durant les derniers mois à être présent partout et faire des promesses qui ne permettront, finalement, que de faire des voix et ne pourront pas être suivies des effets qu’il souhaite.»

«On s’expose»

«En élisant le Conseil communal par le Conseil général, nous avons la possibilité de connaître les personnes, comment elles travaillent et fonctionnent, la possibilité de les auditionner avant de les élire pour voir si elles sont aptes à faire le travail», justifie Christophe Ummel. «Ce n’est pas simple de se mettre en lice pour un Conseil communal, parce qu’on s’expose», renchérit Nicole Bosshart, conseillère générale PLR. En clair, les partis passent à côté de personnes compétentes pour le job.

Et promis, si, à l’avenir, le législatif élit le Conseil communal, il n’y aura pas de nuit des longs couteaux. «Chaque parti voudra faire élire son candidat. Si on commence à chaque fois à court-circuiter ceux des autres, les partis n’arriveront plus à rien. Il est assez difficile d’imaginer ça», juge Julien Gressot.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias