Les mauvaises langues diront qu’en Suisse aussi, on connaît les gilets jaunes, mais une fois par année, toujours à la mi-août. «Levez le pied, c’est la rentrée», dit le slogan. Les contrôles sont renforcés aux abords des collèges. Les automobilistes connaissent la chanson. Mais ce lundi matin à La Chaux-de-Fonds, on a voulu se mettre plutôt du côté des agents de sécurité.
Deuxième étage de l’Hôtel-de-Ville. Le gilet jaune, c’est ce que le commandant Baptiste Develey, 35 ans, chef du Service de la sécurité publique (SP), enfile en dernier. A sa ceinture: la radio, les menottes, un spray au poivre et un bâton télescopique. «C’est très très rare qu’on s’en serve.» Il se tourne vers son collègue: «C’est déjà arrivé, Yvan?» Le sergent Oberson hésite. «Je ne crois pas. A part la clé de bras qu’on avait fait à V. (…) pour le maîtriser, ça ne se produit jamais.»