Il y a un moment que ça n’avait pas chauffé comme ça au Conseil général de La Chaux-de-Fonds. Mercredi soir, le ton est parfois monté haut.
Le débat n’avait pourtant trait «qu’à» une motion. Mais pas n’importe laquelle: il s’agissait de savoir si la Métropole horlogère, toujours en proie à des difficultés d’ordre financier et fiscal, a à nouveau besoin d’un chef pour son Service communal de l’économie.
En savoir plus : «Ayons l’audace de nos ambitions»
Le poste est vacant depuis 2016 et le départ de l’ancien responsable, a dit le premier signataire de la motion, le socialiste Michaël Othenin-Girard. En sus de la désignation d’un «responsable fort», l’élu a demandé l’établissement d’un cahier des charges pour la fonction, afin de diriger un service qui selon lui, «ne gère que les affaires courantes».
La stratégie en cause
Le texte était signé par tous les partis, sauf un, le PLR, dont est justement issue la cheffe de l’économie, Sylvia Morel. Et de fait, le débat a parfois pris une tournure très personnelle. Plusieurs fois, Michaël Othenin Girard a demandé à la conseillère communale quelle est la stratégie du service en question.
Hors débat, Sylvia Morel nous a répondu que cette stratégie, «c’est d’abord et essentiellement la proximité. Le fait qu’un représentant du Conseil communal puisse parler directement aux entrepreneurs est une force. Le nombre de projets en cours à La Chaux-de-Fonds parle pour nous.»
Pour un plan «climat» à l’échelon local
La motion (demande d’étude) a cependant été acceptée. Mais tant Sylvia Morel que le PLR ont souligné que la priorité actuelle, c’est de convaincre les trop nombreux pendulaires de s’établir à La Chaux-de-Fonds. «Le jour où nous serons 40’000 habitants, voire plus, nos problèmes financiers commenceront à se résoudre», a déclaré la conseillère communale.
Deux autres textes ont notamment été acceptés par le législatif chaux-de-fonnier. Une motion de la gauche «pour l’établissement d’un plan ‘climat’» à l’échelle communale, ainsi qu’une résolution popiste «pour que les heures des grévistes féministes du 14 juin (prochain) soient offertes» au sein de la fonction publique communale.