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La caravane dentaire bientôt obligée de s'arrêter sur le bord de la route?

La caravane dentaire n'a de loin pas encore perdu toutes ses roues, mais la situation de l'association qui la gère est actuellement difficile. La raison: l'achat d'une nouvelle caravane est nécessaire, mais certaines communes, inquiètes du prix à payer, ont choisi de prendre une autre route.

20 janv. 2011, 11:11

«La bonne marche de la caravane dentaire est compromise dès aujourd'hui, mais risque de l'être encore plus sérieusement dès la prochaine année scolaire», révèle Denis Struchen, président de l'Association des cliniques dentaires mobiles (ACDM). «Le désistement de sept communes (dont Val-de-Travers, Boudry et Colombier) avec effet au 31 juillet 2011 nous oblige à réflechir à la pérennité de ce service.»

Les soucis, réels, concernent en premier lieu l'engagement d'un médecin dentaire, suite à la démission du detenteur du poste à la fin de l'année écoulée: «Il s'agit de notre véritable priorité. Sans cette recrue indispensable, nous courons le risque de ne pouvoir assumer nos mandats auprès des communes dans les mois à venir», poursuit Denis Struchen.

«Plusieurs cas, y compris celui de La Chaux-de-Fonds, démontrent qu'il n'est pas évident de trouver une personne pour cette fonction», confie Robert Goffinet, précédent président de l'ACDM. «Ce sont souvent des jeunes qui s'engagent à ce poste, dans l'attente de pouvoir trouver autre chose, ce qui rend la collaboration sur la durée compliquée.»

L'autre préoccupation majeure s'inscrit à bien plus long terme. «Le retrait de certaines communes s'explique principalement par des raisons financières. L'achat nécessaire et prévu d'un nouveau véhicule de type camping-car, aménagé pour les soins dentaires, coûterait entre 150 000 et 200 000 francs. Ce montant a sans doute effrayé les communes, alors que répartie sur l'ensemble, la charge se limiterait à 3 francs par contribuable». Devant ces nouveaux défis, Denis Struchen explique qu'il pourrait chercher du soutien auprès du canton ou des privés afin d'augmenter l'argent à disposition, jusqu'ici uniquement délivré par les communes concernées.

Malgré les difficultés que traverse son association, le président de l'ACDM est convaincu que ce service a de l'avenir, surtout dans les petites communes: «Le seul déplacement du dentiste grâce à la caravane m'apparaît plus logique que le déplacement de centaines d'écoliers chez un dentiste local.»

Créée en 1992 sous l'égide des communes, l'Association des cliniques dentaires mobiles assure des prestations de prophylaxie (prévention) et de dépistage dentaire chez les enfants depuis l'école enfantine jusqu'à la fin de l'école secondaire (6500 bénéficiaires en 2010). /NDO

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